Plus d'un Français sur trois accro à son mobile, selon l'IFOP

le 20/02/2013, par Jean Pierre Blettner, Terminaux et Systèmes, 873 mots

La dépendance au mobile est très disparate selon l'âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle, le type de mobile et le lieu d'habitation, selon une étude Ifop Roomn. On observe des fractures à 25 ans et 35 ans. Et, au global, les Français semblent très peu conscients des risques liés à l'usage de données personnelles et confidentielles sur un mobile.

Plus d'un Français sur trois accro à son mobile, selon l'IFOP

42% des Français se déclarent accros et dépendants de leur mobile, selon l'étude réalisée par l'Ifop pour le compte de ROOMn, qui organise les rendez-vous One-to-One de la mobilité numérique. Pour autant en comparaison des Anglo-saxons, les Français ont une utilisation raisonnée et modérée de leur téléphone mobile.

Un Français sur 10 seulement se déclare « très dépendant ». L'étude fait apparaître des disparités de résultats selon l'âge, le genre, la catégorie socio-professionnelle, le type de mobile possédé et le lieu d'habitation.  

Ainsi, 78% des Français des moins de 25 ans se déclarent dépendants à leur mobile tout comme 62% des cadres supérieurs. Un sentiment de dépendance également ressenti par les habitants de la région parisienne (48% contre 39% aux provinciaux), aux femmes (48% contre 38% aux hommes) et aux possesseurs de smartphones (58% contre 26% à ceux qui possèdent un téléphone classique).

Au bout du compte, toutefois seuls 27% des Français ont besoin de consulter leur portable au moins une fois par heure. Le chiffre monte cependant à 57% chez les moins de 25 ans.

L'association naturelle entre TV et smartphone

Autre phénomène marquant : le multi-tâche. La généralisation des smartphones semble doper le développement du « multi-tâche. » On constate ainsi qu'un utilisateur de smartphone sur deux utilise son téléphone quand il est devant la TV. Il y a alors une forte distinction entre les plus et moins de 35 ans : 68% des moins de 35 ans pianotent sur leur mobile devant la TV, contre seulement 27% des plus de 35 ans.

Les chaînes de télévision ne s'y sont pas trompées qui généralisent les émissions qui encouragent l'interactivité avec les spectateurs via twitter ou des applications spécifiques chargées sur son smartphone ou sa tablette. TF1 propose ainsi son application connect depuis quelques semaines

Par ailleurs, près d'un possesseur de smartphone sur deux consulte son portable au moment de se coucher (48%), et au réveil (43%).  En cas de perte ou de vol de son mobile, ce qui préoccupe le plus est la perte de sa liste de contacts, pour 45% des Français. Le coût du remplacement est également cité comme cause principale de mal-être par 35% des personnes interrogées (40% chez les possesseurs de smartphones).

Les Français peu conscients des risques ...



Les Français peu conscients des risques 

Pour un Français sur trois (30%), c'est le simple fait de se retrouver sans portable qui est le plus gênant.  Les raisons de confidentialité semblent reléguées étrangement au second plan. 28% des Français seulement ont peur qu'on accède à leurs conversations ou messages privés. Et à peine 8% craignent qu'on touche à leurs données financières et mots de passe.

Autre impact du mobile, le développement du travail nomade. La moitié des Français consultent leur téléphone pour des raisons professionnelles en dehors de leur temps de travail (65% chez les employeurs). 49% des personnes interrogées le consultent pendant leur petit-déjeuner ou sur le trajet qui les amène à leur bureau.  

Plus d'un Français sur deux (et 65% des cadres) souhaite voir son entreprise développer la possibilité de travailler en mobilité. Un souhait principalement émis par les plus jeunes (57% des moins de 35 ans souhaitent voir le travail nomade se développer) et les habitants en région parisienne (61%), qui passent en moyenne plus de temps dans les transports.

Le travail nomade bien perçu

A noter que ceux qui font déjà du télétravail sont les plus enthousiastes quant au développement de cette pratique (70%). Le travail nomade est généralement bien perçu. Il apparaît comme une évolution positive et bénéfique pour l'organisation d'une entreprise selon 73% des Français, toutes catégories confondues. 80% des cadres et employeurs sont aussi de cet avis, tout comme 90% des personnes qui font du télétravail.

Le travail nomade est perçu comme un gain de liberté pour 72% des Français et encore plus chez les  travailleurs de moins de 25 ans : 86%. Celui-ci est aussi plébiscité comme un gain de productivité pour 73% des Français  et comme moteur de confiance entre employés et employeurs, trois Français sur quatre estimant qu'il s'agit d'un signe de confiance et d'autonomie accordé aux collaborateurs.

La génération des moins de 35 ans en pointe ...



La génération des moins de 35 ans en pointe 

«  La génération des moins de 35 ans a complètement intégré le mobile dans toutes les sphères de sa vie, et l'ensemble des Français considère le travail nomade comme un phénomène bénéfique pour eux et pour leur entreprise. La montée en grade de la génération Y devrait emmener cette révolution mobile encore plus loin dans les années à venir » estime Frédéric Micheau, Directeur Etudes et Opinions de l'IFOP. 

L'étude a été réalisée du 24 au 25 janvier 2013 auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 995 personnes âgées de 18 ans. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Au sein de cette population, ont été isolées les personnes possédant un téléphone portable, soit 95% de l'échantillon (947 personnes). 

Parmi elles :
- 53% possèdent un téléphone portable classique (507 personnes)
- 52% possèdent un smartphone (489 personnes)
- 5% possèdent les deux types de téléphone (49 personnes ).

Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI -
Computer AssistedWeb Interviewing).

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