Placé en redressement judiciaire, Risk&Co intéresse Orange Cyberdéfense
En difficulté financière, l'entreprise de services de sûreté et de défense Risk&Co a été placée en redressement judiciaire. Plusieurs prétendants sont intéressés pour le reprendre dont la filiale cybersécurité d'Orange.
Hasard ou coïncidence ? Au moment où le général de corps d'armée (4 étoiles) Olivier Bonnet de Paillerets, directeur adjoint de la DGSE, s'apprête à rejoindre Orange Cyberdéfense en tant que vice-président, la filiale de l'opérateur télécom est sur les rangs pour racheter Risk&Co. Créée en 1994, la société est spécialisée dans les services de sûreté et de défense aussi bien de personnes que d'infrastructures et de systèmes d'information en France et en Europe mais aussi au Moyen-Orient et en Afrique. Derrière ces activités on trouve notamment des services de veille et de l'intelligence économique.
Rencontrant actuellement de graves difficultés financières et malgré le soutien de ses actionnaires institutionnels dont LGT Capital Partners, Risk&Co a ainsi été placé en redressement judiciaire le 30 août 2023 par le tribunal de Nanterre. Parmi les éventuels repreneurs, Orange Cyberdéfense serait intéressé par le pôle cyber et ingénierie regroupant d'une part l'activité cybersécurité et sécurité informatique, et d'autre part celle en ingénierie de sûreté et sécurité. Selon notre confrère de La Lettre A, Foliateam, ChapsVision et HeadMind Partners seraient aussi sur les rangs pour racheter tout ou partie des actifs de Risk&Co.
13 M€ de chiffre d'affaires en 2021
Risk&Co, présidé depuis le 30 mars 2023 par Philippe Demigné (co-fondateur de Bertin Technologies), pour succéder à Richard Terzan, compte près de 80 employés (consultants, experts techniques, analystes...) localisés à Levallois-Perret, Lyon, Rennes, Dubaï, Nigéria et Afrique du Sud... La société a réalisé en 2021 près de 13 M€ de chiffre d'affaires.
A noter que l'actionnaire LGT Capital Partners qui avait pris le contrôle de Risk&Co auprès de la holding Latour Capital avait soufflé cette opération à son concurrent Amarante. Parti bredouille, ce dernier a fini par s'allier à un certain Avisa Partners, spécialiste de l'intelligence économique. Le monde de la sécurité et du renseignement est décidément bien petit.