Piratage sans fil sauce Worcestershire
Le Times relate l'arrestation de deux « voleurs de bande passante » utilisant sans autorisation l'accès Internet de particuliers de Redditch, Worcestershire, équipés de routeurs WiFi. La BBC y va également de son écho, en précisant que l'un de ces techno-pique-assiettes avait été repéré par le voisinage en raison de son comportement suspect : le squatter WiFiste surfait depuis l'intérieur d'une voiture dont les vitres étaient tapissées de feuilles de carton. Sans cette volonté extrême de discrétion, personne n'y aurait vu autre chose qu'un quidam utilisant un ordinateur portable, et il est peu probable que quiconque y ait trouvé motif à alerter les Bobbies. Aucun des articles ne précise si les points d'accès piratés étaient les mêmes et s'ils étaient protégés par un protocole quelconque, WEP ou WPA (ce qui serait fort étonnant compte tenu des circonstances). Ce qui semble intéressant, dans ce fait divers, c'est que précisément le « hacking noir » de premier niveau commence à entrer dans les médias grand-public au fil de la rubrique des chiens écrasés, à côté des accidents de mobylettes et des actes de petite délinquance. Il est à noter que la police britannique, qui ne doit probablement pas plus se déplacer sur les lieux d'un cambriolage ou d'un vol de voiture que la police française, faute d'effectifs et de moyens, trouve assez d'énergie et de personnel pour chasser les surfeurs qui souhaitent économiser les 5 livres sterling de consommation à la terrasse d'un cybercafé. Economie d'autant plus surprenante qu'il n'est pas très compliqué de trouver des hot-spot publics sur Redditch, certains étant d'ailleurs totalement gratuits.