Phrack, un come-back historique
« Phrack is back » Phrack est de retour. Le périodique le plus lu dans le milieu de la sécurité under et overground en est à sa 64ème édition, après une période d'occultation que l'on croyait définitive. La nouvelle équipe, le Cercle des hackers disparus , ne trahit pas fondamentalement l'esprit des précédents ouvrages. On trouve dans ce numéro autant de « hack » que d'histoire, autant de code que d'enquêtes et articles de tendances, autant de psychologie que de technologie hard core. L'on y remarque notamment un papier sur le renforcement des mesures policières sur l'Internet Allemand, papier à rapprocher d'un autre article signé Marc Rees dans pcINpact sur un sujet fort proche. L'on peut également y accoler le dernier rapport d'Europol sur le terrorisme en Europe qui prouve combien souvent le prétexte de la menace islamiste facilite le renforcement de dispositifs d'exception coûteux et inefficaces, ou du moins disproportionnés par rapport aux attentats réellement perpétrés, d'une toute autre origine. Statistiquement parlant, il semble toujours plus simple d'appliquer des mesures répressives sur des menaces éventuelles que l'on surestime et dont les « effets dévastateurs » sont proches de l'inverse de l'infini, que de traiter les maux réels dont souffre la société. Remarquons également au passage que la France détient un triste record en la matière, puisque première au hit parade des attentats -essentiellement le fruit des actions des mouvements autonomistes Corses et Basques- et également première au classement des « arrestations massives » de bandes de terroristes.
A ne manquer également sous aucun prétexte, cette rapide histoire de la scène underground du hacking français signée Nicholas Ankara, ou l'on retrouve pas mal de noms, certains célèbres, d'autres tristement célèbres. Un peu plus d'actualité, les amoureux du « hack hardware » se souviennent de ce rapide entrefilet du bulletin Viruslist mentionné dans les colonnes de CSO France, fin avril : un groupe de gourous européen - Italiens pour être plus précis- serait parvenu à truander les « info-trafic » TMC des GPS routiers. Et bien, toutes les précisions sont dans Phrack, précisions accompagnées d'un programme de décodage et du schéma de montage au format uuencode.
NdlC : Note de la correctrice. Avis aux « Mecs qui savent lire une carte », aux jeunes hackers qui roulent des mécabits et aux experts patentés qui pourraient voir ici une nouvelle forme de piratage : le spoofing d'informations relatives au trafic routier est une invention féminine. Et toc ! C'est même l'oeuvre de Sophie Daumier et çà remonte aux années 70. Pas besoin d'ordinateur pour çà... juste une petite voix sucrée et un fond musical sirupeux. Et vous tombez tous dans le panneau, messieurs.