Phrack, l'éternel retour
On le croyait définitivement enterré. Puis il revint d'entre les morts, telle une horde de démons issus d'un film de Roméro ou de Dario Argento. C'était, les DSI s'en souviennent encore avec effroi, une journée ensoleillée durant l'avant dernier CCC Camp. Puis il disparu à nouveau. Et c'est peu de temps avant la nuit des Walpurgis qu'il s'anime à nouveau... Phrack est de retour ! Avec son inimitable typographie « pica », la sobriété de sa mise en page qui pourrait rendre neurasthénique le directeur artistique du Journal Officiel, la subtile élégance de sa titraille qui n'est pas sans rappeler la poésie sous-jacente de Craigs list, et son fond iconographique aussi varié qu'une phrase musicale de Terry Riley. Malgré les très légers défauts susmentionnés, ce numéro, comme les précédents, se dévore. Tout le monde y trouve pitance. Tiens, cette année, le premier article technique est signé... IvanLeF0u, le même que... d'ailleurs, l'auteur y va de son couplet liminaire. Comme le directeur d'édition pense encore à la vieille garde, la page « Hack Hardware » est là, avec un très intéressant « hacking the 49$ Wifi Finder »... une bidouille qui mériterait une bonne place dans la rubrique sans-fil de HackaDay (ainsi qu'une certaine dextérité dans l'usage des panes de fer à souder « spécial CMS »). La rubrique « socio-philo » est encore là... tradition oblige. Avec deux papiers, « The Underground Myth », et « Hacking your brain, Artificial Consciousness, A complete human behaviorism simulation ». Les slides de Rutkowska, la communication de Mark Dowd, un exemplaire de Phrack... quelle belle semaine que cette semaine là.