Phishing : Le premier, en pire
Le phishing du premier semestre 2006 en chiffres : WebSense publie son désormais traditionnel rapport sur l'étendue des escroqueries en ligne. On n'y apprend strictement rien de nouveau, si ce n'est une radicalisation des tendances et des actions. Une plus grande « professionnalisation » du crime, une exploitation de plus en plus systématique du domaine bancaire malgré les mesures de protection de certains (claviers virtuels, mots de passe à usage unique, sensibilisation de la clientèle et du personnel des établissements financiers ...), une exploitation plus intensive des techniques émergentes l'an passé -keyloggers perfectionnés, diffusion par botnets massifs-, apparition d'une véritable « internationale » de l'escroquerie associant des organisations mafieuses qui, jusqu'à présent, ne communiquaient que très peu entre elles. Comme pour les années précédentes, la Chine, les Etats-Unis, l'Allemagne conservent, et de très loin, la première place des pays hébergeurs de sites d'hameçonnage. Si l'on peut, en Asie, se cacher derrière de vagues excuses liées à la corruption des acteurs politiques et policiers, on comprend moins l'impuissance des autorités en Europe et aux USA, pas plus que l'on accepte l'absence de communication de la part des banques qui servent de vecteur d'attaque et à l'origine des pertes financières.