Péripéties d'un ZDE de lendemain de patch
C'est là désormais une tradition : les réveils de lendemains de patch Microsoft sont généralement durs. Et une fois encore, c'est Word 2000 et XP qui fait les frais de cette publication. Le bulletin de Secunia juge la menace excessivement critique -puisque pouvant faciliter une exécution à distance de code-. Un Secunia qui ne fait en faite que compter les points : initialement, c'est McAfee qui révèle le danger. Un numéro CVE est alors attribué au suivi de bug. Ce à quoi Microsoft rétorque que le danger est peu important, puisque ne permettant qu'une attaque en déni de service. En se reposant sur cette affirmation, eEye ratifie l'information et la juge à son tour « moyennement sévère », tout en précisant que cette opinion est émise « en l'absence de preuves supplémentaires ». Mais voilà que McAfee revient sur la question, et affirme que le problème est plus grave qu'initialement estimé. Microsoft reconnais alors le bien fondé de ces affirmation et émet un bulletin d'information 933052. En résumé : il existe bel et bien une vulnérabilité préoccupante dans le traitement de texte Word, aucun correctif n'est prévu avant un bon mois, il n'existe pas encore de mesures de contournement... Si ce n'est, comme le conseille Microsoft, de ne surtout pas ouvrir de document Office provenant d'une source inconnue, ou provenant d'une source connue et dont on ne pouvait prévoir la réception. A moins de posséder quelque merveilleuse capacité divinatoire, cela revient à dire que l'usage de la suite Office est réservé aux installations monoposte, déconnectées de tout lien réseau -y compris et surtout Internet-, et que la transmission des informations ainsi saisies ne peuvent s'opérer que par le truchement d'une sortie « papier » du document. Et encore.