PC zombies : épine dorsale des cybercriminels
Symantec aurait recensé plus de 4,5 millions de PC zombies au cours des six premiers mois de l'année 2006. Selon Aaron Kornblum, avocat officiant au sein de l'équipe de renforcement de la sécurité Internet chez Microsoft, ces machines constituent l'épine dorsale du cybercrime actuel. «Les ordinateurs zombies sont une aubaine pour les cybercriminels, du fait de leur pouvoir relativement concentré. Ce pouvoir peut être utilisé pour commettre toutes sortes de crimes, via Internet», explique-t-il. Il y aurait en moyenne 50 000 ordinateurs infectés actifs, envoyant spam et autres codes malicieux à tout instant. En règle générale ils agissent pendant un court laps de temps, avant de s'interrompre. Cela ne les rend que plus difficilement détectables. Ensuite, une autre armée de PC zombies prend le relais. Les armées de PC infectés sont la source de fléaux comme le spam, le phishing ou les attaques en déni de service. «Ceux-ci ne s'attaquent plus seulement aux enseignent des grands comptes, mais se tournent de plus en plus vers des institutions financières de plus petites tailles telles que les banques communautaires ou les caisses populaires», assure Aaron Kornblum. «Les PC zombies changent le paysage économique du cybercrime», indique Daniel Drucker, vice président du marketing chez Postini. «Les réseaux de botnets sont les premiers diffuseurs de spams, offrant aux pirates une bande passante virtuellement illimitée», ajoute-t-il. D'autant que si l'envoi de millions de messages malveillants ne coûte rien aux pirates, il peut leur rapporter beaucoup.