Pas de Centrex sans Cirpack
En quelques années, Thomson avec son softswitch Cirpack s'est imposé chez la plupart des opérateurs alternatifs et des FAI. Recette d'un succès. Texte : «Cirpack... » telle est la réponse récurrente à la question « Quel est votre fournisseur de softswitch ? ». L'équipementier se place chez quasiment tous les nouveaux opérateurs IP Centrex comme un leitmotiv : B3G, Ipnotic... Les abonnés Free, Alice et Club-Internet font de la ToIP (bien souvent sans le savoir) sur une solution Cirpack. Bref, plus de quatre vingt opérateurs et FAI, à travers une trentaine de pays, font confiance au petit français récemment absorbé par Thomson. « Ils apprécient notre polyvalence. En France, nous comptabilisons plus de 20 clients opérateurs alternatifs et ISP. Et nous en gagnons régulièrement, c'est un cercle vertueux» se réjouit Fabien Maisl, Directeur marketing NGN chez Thomson. Que de chemin parcouru en peu de temps, depuis la scission des activités de Kaptech en 2000 ! «Cirpack est né du savoir faire des équipes techniques de Kaptech. Après 4 années de R&D, nous possédions dès 2001 un avantage compétitif indéniable. Dès le début, Cirpack a compris que nous allions vivre une réelle rupture technologique. La société a conçu des softswitchs. Les plateformes se sont ensuite enrichies de fonctionnalités» ajoute t'il. L'offre est ainsi composée d'une partie « logiciel » qui prend en charge les services téléphoniques et le routage des appels, et d'une partie « matériel » raccordant les réseaux et convertissant les protocoles. Fabien Maisl renchérit « Nous commercialisons ainsi une solution complète, face aux concurrents tels que Lucent, Ericsson ou Nortel. Ces équipementiers doivent gérer des décennies de R&D, ils subissent une certaine lourdeur de développement. La souplesse de notre produit nous donne une véritable avance technologique. Ces équipementiers sont par contre bien présents chez les opérateurs historiques chez qui ils ont déployés des architectures traditionnelles très complexes, difficiles à remettre en question ». Placé sous la houlette de Thomson, Cirpack fait dorénavant le poids face à ses concurrents. « Nous pouvons maintenant accélérer notre croissance » lance Fabien Maisl. Même si l'équipementier n'avait pas forcément besoin d'une manne financière, il gagne en crédibilité. Il profite ainsi du large carnet d'adresses de Thomson, récent acteur du triple-play. Reste dorénavant à pénétrer le pré-carré des opérateurs mobiles. « Nous sommes déjà présents sur certaines plateformes de services, mais le c?ur de réseau est bien verrouillé par les équipementiers traditionnels. Cependant, nous travaillons avec plusieurs opérateurs mobiles en Europe sur la convergence fixe-mobile » ajoute t'il. Quel avenir pour Cirpack ? Il proclame « Tous nos clients sont en croissance ! ». Conclusion de bonne augure.