Partage de réseau entre opérateurs mobiles : le phénomène prend de l'ampleur

le 19/10/2009, par EuroTMT, Opérateurs/FAI, 572 mots

Le partage d'infrastructures mobiles entre les opérateurs déborde des pays émergents vers les pays développés. Dans le même temps, l'externalisation de l'exploitation du réseau chez l'équipementier se répand.

Partage de réseau entre opérateurs mobiles : le phénomène prend de l'ampleur

(Source EuroTMT ) A l'heure où les opérateurs, sous la pression de leurs actionnaires mais pas seulement, serrent les boulons de toute part, notamment en terme d'investissement (CAPEX), le « partage de réseau » cellulaire commence à essaimer sérieusement. Déjà très prisé des opérateurs des pays émergents, le phénomène touche désormais l'Europe occidentale. Témoin, ces deux petites phrases de Michel Combes, le directeur général de Vodafone pour l'Europe, en juillet dernier : « pour améliorer nos marges, nous avons mis en oeuvre un programme de réduction de notre structure de coûts. Dans ce cadre, nous avons un très vaste accord de partage d'infrastructures [annoncé en mars 2009] avec Telefonica dans cinq grands pays : Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Irlande, Tchéquie ». Et Michel Combes de préciser que son intention est bien de « dégager des marges de manoeuvre financière ». On ne serait être plus clair. Certes, de tels accords de partage d'infrastructure existaient déjà en Suède (entre Tele 2 et Telia) ou en Norvège (entre H3G et Telenor), voire au niveau des stations de base en Espagne ou au Royaume-Uni (entre Vodafone et Orange, entre 3UK et T-Mobile) mais cela demeurait relativement marginal. Là, le phénomène semble réellement prendre de l'ampleur. Sans même considérer le niveau d'investissement, ce type de partage permet, selon les spécialistes, de réduire les coûts d'exploitation (OPEX) de 20 % minimum. Ainsi le rapprochement récent d'Orange UK et de T-Mobile en Grande-Bretagne aurait, entre autre, été inspiré par ce type de considérations. Une approche que T-Mobile UK connaît bien puisque l'opérateur y partage depuis bientôt deux ans son réseau radio 3G avec H3UK au sein d'une filiale commune baptisée Mobile Broadband Network Ltd qui opère de l'ordre de 10.000 stations de base ou BTS. Photo : station de base GSM (D.R.) A titre d'exemple, la combinaison des deux réseaux GSM de T-Mobile UK et d'Orange UK représente 23.000 sites à exploiter et 7.000 sites supplémentaires si l'on tient compte des réseaux 3G. Avec un effet de levier significatif si tout cela était « rationnalisé ». Un contexte qui fait dire à certains observateurs outre Manche que « le marché britannique va peut être se transformer en un réseau unique ! » (single network market). Il n'empêche, cette approche est sans doute plus complexe qu'il n'y paraît. Et soulève de nombreuses questions, qu'il s'agisse de la gouvernance de ce type de structure, de ce qui est mis en commun ou non, des futurs choix d'investissements, des décisions de déploiement, du niveau de qualité de service requis, de l'architecture, de l'évolution et de la propriété du réseau, etc. Autant de questions triviales jamais simples à trancher. Un contexte dans lequel, l'Arcep réfléchit au volet réglementaire de la question. A moins de confier purement et simplement la gestion de son réseau à un tiers comme dans le cas des contrats d'infogérance de réseaux cellulaires, très en vogue dans les pays émergents, notamment en Inde, mais aussi dans certains pays européens, comme en Grande-Bretagne où Hutchison (H3G), par exemple, a confié à Ericsson l'exploitation de la plupart de ses réseaux. Une nouvelle étape vient d'ailleurs d'être franchie aux Etats-Unis avec le contrat d'externalisation récemment annoncé par Sprint-Nextel qui pèse près de cinq milliards de dollars sur sept ans, toujours auprès d'Ericsson. Avec à la clé 20 % d'économie sur les coûts d'exploitation du réseau pour 49 millions d'abonnés et l'externalisation de 6.000 employés de l'opérateur.

Free Pro recrute Francis Weill pour piloter les alliances et les...

Auparavant à la tête du marketing, des partenaires et des alliances de Getronics, Francis Weill a pris les rênes des ventes entreprises et alliances chez Free Pro. Dans un post publié à l'intention de son...

le 28/12/2022, par Fabrice Alessi, 178 mots

Un marché de 141 Md$ en 2030 pour les services de communication par...

Les déploiements de constellations de satellites en orbite terrestre basse et l'extension de la couverture du réseau terrestre devraient faire décoller le marché mondial des services de communication par...

le 23/11/2022, par Sasha Karen, ARN (adaptation Jean Elyan), 449 mots

La FCC invitée à tester les interférences du WiFi 6E

Selon la NSMA, une association américaine qui scrute l'usage des fréquences radio, les réseaux sans fil des services publics, des services d'urgence et des autorités de transport pourraient être affectés par...

le 06/09/2022, par Jon Gold, IDG NS ( adapté par Jean Elyan), 606 mots

Dernier dossier

Les white-box sont-elles l'avenir de la commutation réseau ?

Et si vous pouviez gérer vos commutateurs de centres de données et vos routeurs de la même façon que vos serveurs et ainsi réduire les coûts des dépenses en capital ? C'est la promesse des white-box qui amènent des systèmes d'exploitation réseau open source fonctionnant sur du matériel courant.Pour en avoir le coeur net, nous avons testé Cumulus...

Dernier entretien

Céline Polo

DRH du groupe iliad

"Nous recrutons dans des métiers en tension, en particulier sur l'infrastructure réseau, pour lesquels il y a...