Paris ne veut pas payer 137 000 € pour son extension .paris
A l'instar des .fr ou .com, la ville de Paris veut obtenir le .paris. La ville déposera sa candidature à l'Icann en février. Pressée, elle doit cependant encore trouver un accord sur les prix avec l'organisme qui réclame 185 000$ en frais de dossier.
Paris, comme d'autres métropoles souhaite disposer rapidement de sa propre extension sur Internet : le .paris, à l'instar des .com, .fr ou .net. La capitale française entend pour cela profiter de la prochaine ouverture de noms de domaine personnalisés (gTLD, generic Top level domains). La ville s'est regroupée avec Barcelone, Hambourg, Berlin ou New-York, au sein du GIC (Groupement d'intérêt commun) « DotCities ». Interrogé par l'AFP, Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris en charge de l'innovation, a confirmé qu'une candidature sera déposée à cet effet en février auprès de l'Icann (Internet corporation for assigned names and numbers). Il s'agirait selon lui de capitaliser sur la réputation internationale de ces « villes globales » pour localiser sur la Toile toute une gamme de services et des biens. Cette extension devrait être ouverte aux entreprises, aux particuliers et aux établissements publics (lycées, musées, administrations), explique Stéphane Van Gelder, directeur général d'Indom, la société spécialisée dans l'enregistrement et la gestion de noms de domaine chargée du dossier par la ville de Paris. Après le dépôt de candidature en février 2009, la ville devrait remettre un dossier final le 30 septembre 2009 et obtenir son nom de domaine dès le premier trimestre 2010. A condition toutefois qu'elle trouve un accord sur les prix avec l'Icann. En effet, cet organisme réclame 185 000 $ (environ 137 000 €) pour les frais de dossier, et 75 000 $ (environ 55 500 €) de redevance annuelle. Paris et les autres villes de DotCities trouvent ce tarif trop élevé. Ils proposent de verser 50 000 $ pour l'instruction du dossier et 15 000 $ de redevance annuelle. Le marchandage peut commencer.