Paris en ligne : lancement d'une campagne pour inciter les joueurs à se diriger vers des sites agréés
Après avoir dévoilé une première liste des sites Internet autorisés à organiser des paris sportifs et hippiques ainsi que du poker sur Internet, l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (Arjel) lancera une campagne de sensibilisation dès le vendredi 11 juin à l'intention des joueurs. Il s'agit de les inciter à faire leurs pronostics et à jouer aux cartes sur des sites légaux au travers de spots publicitaires sur Internet, à la télévision et à la radio ainsi que via des affiches dans la presse.
Les missions de la nouvelle Autorité de Régulation des Jeux en Ligne est d'une part de délivrer des agréments aux opérateurs souhaitant organiser des paris sportifs et hippiques ainsi que des jeux de cercle. D'autre part, il s'agit de contrôler aussi bien ces derniers que les sites illégaux. Pour mettre en oeuvre ces deux objectifs, une campagne sera lancée dès ce vendredi pour inciter les joueurs à se connecter sur les sites Internet agréés, identifiables par un logo "ARJEL"
L'Autorité ambitionne de "marginaliser", selon les termes employés ce mardi par Jean-François Vilotte, Président de l'ARJEL, ces sites illégaux qui seraient au nombre de 25.000 dans le monde. Un chiffre réfuté par l'ex-Directeur général de la Fédération Française de Tennis. "Il n'y en a pas 25.000. Il y en a probablement quelques milliers. Nous allons cibler les plus gros d'entre eux. Le principe de la loi est un principe d'équilibre", a t-il précisé.
Deux procédures seront possibles pour lutter contre ces plateformes de jeux illégales. Par le biais du Tribunal de Grande Instance de Paris, les sites concernés pourraient se voir déréférencer des moteurs de recherche et bloquer par les Fournisseurs d'accès à Internet (FAI). Autre solution : la voie administrative avec l'intervention du ministère du Budget qui a la capacité de "bloquer les flux financiers entre les opérateurs et les joueurs";
La campagne de l'ARJEL cible ainsi directement ces opérateurs qui exercent désormais dans l'illégalité. Elle interpelle directement les joueurs en leur demandant "marre de vous faire plumer ?". A noter qu'aucun chiffre n'est disponible concernant le groupe de joueurs s'étant fait berner par ces plateformes illégales. "Nous n'avons pas les moyens de savoir combien d'entre eux se sont fait "plumer" a indiqué Monsieur Vilotte.