Pannes informatique : 440 000 euros de l'heure
Une heure de panne informatique coute, en moyenne, entre 100 et 500 milliers de Livres Sterling aux entreprises, estime l'hébergeur Global Switch. Chiffre catastrophiste qui peut même atteindre des sommets impressionnants, entre 500 000 et 1 millions de Livres, lorsque cette panne survient chez un prestataire de service -estimation faite par 50% des membres de cette corporation-. Dans les métiers financiers, 18% des sondés chiffrent l'heure de panne entre 100 000 et 500 000 £, mais 23 % des personnes interrogées pensent que ces pertes se limitent entre 50 000 à 100 000 £, laissant entendre sans surprise que la religion de la redondance et de la reprise rapide après sinistre semble pratiquée par bon nombre de banquiers. Paradoxalement, certains secteurs que l'on pourrait considérer comme sensibles font montre d'une prudence très relative. Ainsi, dans 62% des cas, les industriels du domaine pharmaceutique hébergent leur informatique dans leur propre locaux-et n'externalisent donc pas, sous-entend le communiqué de Global Switch-. C'est également le cas des professionnels du business « en ligne », qui, à 55%, conservent leurs ordinateurs chez eux. Cette présentation alarmiste plaide sans équivoque en faveur d'un outsourcing des infrastructures TIC. L'étude ne différencie pas la nature des services qui, particulièrement pour le secteur du « en ligne », doivent respecter un subtil équilibre entre, d'une part, la notion de sécurité physique de l'infrastructure, et d'autre part la garantie de confidentialité des données. Tout n'est pas externalisable, toute externalisation n'est pas nécessairement rentable et sur. Ce à quoi il faut ajouter que, tant que les richesses métier ne sont pas précisément concentrées dans l'outil informatique, le refus forcené à toute idée d'externalisation n'est pas nécessairement une preuve de clairvoyance. En bref, une situation stratégique complexe, qui prouve une fois de plus que le prétexte de la sécurité, du ROI et de la gestion de risque ne peut se limiter à une analyse purement statistique du paysage informatique européen.