Où en est on des applications mobiles et nomades ?
Lors de la journée conférence débat organisée aujourd'hui par l'AFUTT, les divisions entreprises de SFR, Orange et Bouygues Télécom ont exposé leurs visions du marché des applications mobiles et nomades. « Le potentiel de développement est considérable pour l'ensemble de l'écosystème », a déclaré Jean-Marie Culpin, directeur d'Orange Entreprise. « En terme d'applications, le premier besoin concerne la messagerie. Les autres applications métiers n'ont pas la même importance aujourd'hui mais sont celles qui ont le plus fort potentiel de développement », précise-t-il. Les opérateurs estiment qu'il y a accélération du taux de connexion aux applications data. A chaque application correspond un support différent. « Aujourd'hui, les applications métiers sont surtout présentes sur les PDA et les PC portables », explique Bertrand Mabille, directeur de SFR Entreprise. « Il reste à développer des applicatifs sur les téléphones. C'est là qu'est le potentiel », prédit-il. Jean-René Cazeneuve, directeur des ventes et marketing chez Bouygues Télécoms Entreprise renchérit : « le téléphone est le terminal qui dans les prochaines années offrira le plus fort potentiel de développement. Aujourd'hui, six à sept millions de salariés sont équipés d'un téléphone mobile par leurs entreprises. Le taux d'équipement en applications métiers reste faible ». On distingue donc trois catégories de supports : les PC portables, adaptés aux applications requérant du haut débit, les smartphones et PDA sur lesquels ont trouve aujourd'hui le plus d'applications métiers et les téléphones, prochain axe de développement, adaptés aux applications simples. SFR identifie trois facteurs de résistance de la part des DSI quant à l'adoption d'applications mobiles et nomades : le sécurité d'accès, l'évolutivité des technologies et le support. « C'est à nous de leur montrer que ces technologies sont sécurisées, pérennes et que nous leur offrons une hotline sur laquelle ils peuvent se reposer », assure Bertrand Mabille. Quant à l'évolution et à la complexité des technologies, Jean-René Cazeneuve explique : « Le réseau EDGE répond très bien aux attentes des utilisateurs. HSDPA ne va rien apporter de plus. Cela sera un élément important pour les applications évoluant sur PC. Le débit (EDGE, GPRS, ndlr) est déjà disponible aujourd'hui. De plus les prix ont chuté et sont abordables. Une application métier coûte en moyenne 10 euros par utilisateur par mois ». Orange et SFR ne partagent pas cet avis. Pour ces derniers les services via HSDPA vont radicalement modifier les usages.