Origami, la fin du pseudo-suspens
Après une campagne de publicité d'incitation, le projet Origami sort enfin de l'ombre. Tout le monde l'avait compris, Origami -désormais Ultra Mobile PC- est l'enfant illégitime d'un tablet-PC, d'une console de jeux et d'un récepteur GPS à affichage cartographique intégré. Quelques questions subsistaient toutefois. Et notamment en ce qui concernait le noyau utilisé : Windows CE, Embedded ou XP for Tablet ? Ce sera XP Tablet, un Tablet mâtiné de Media Center, histoire de faire d'jeunz DRMisé et Road Warrior compatible PowerPoint. Après les multiples flops qui frappent les versions embarquées de Windows sous toutes ses formes, après le succès extraordinaire du Tablet PC sur l'axe Tanzanie-iles Aléoutiennes, après la virtualisation rapide des « CE Tablet », après la désaffectation sociétale des « branchés » vis-à-vis des PDA et autres organiseurs de poche, on peut se demander si, légitimement, le format intermédiaire « demi A4 » d'Origami -le Tablet PC plié en deux dans le sens de la largeur- sera ou non accepté par le grand public. Plus lourd qu'une console genre PSP ou qu'un lecteur de DiVX de voyage, plus petit qu'une feuille de papier, moins pratique qu'un baladeur, plus encombrant qu'un PDA/GPS, on est encore loin des promesses du livre électronique multifonctions. Tant que le véritable Tablet PC ne se vendra pas en deçà des 2500 euros, il y a peu de chances pour qu'un ersatz de média-center de poche à 1000 euros pièce puisse avoir la moindre chance de succès. Surtout si l'on considère que les prix d'entrée de gamme des ordinateurs portables se situent actuellement aux environs de 500 euros. Origami fera la joie de quelques « early adopters » et pourrait même bien constituer une plateforme de travail très intéressante pour les RSSI et autres hommes du monde de la sécurité. Comme sniffer sans fil ou sonde mobile discrète, comme carnet de note ou référentiel de terrain, l'Ultra Mobile pourrait bien occuper quelques niches... son écran et son système, sa capacité mémoire et son unité de stockage de masse, sa compatibilité binaire Windows et ses interface « standards », tout çà pourrait bien plus séduire le milieu professionnel qu'une clientèle d'adulescents.