Orange lance une ESN (SSII) pour adresser les directions métiers
En regroupant sept de ses entités, filiales ou unités d'affaires dans une seule filiale, Orange business services crée une activité nouvelle. Sans entrer dans le conseil en système d'information, l'opérateur va développer pour ses clients entreprises des solutions de digitalisation.

Au 1er juillet dernier, Orange a créé une nouvelle filiale, Orange applications for business (OAB) , une ESN (SSII) destinée à aider les entreprises à assurer leur transformation digitale. Béatrice Felder dirige cette nouvelle filiale basée dans la branche entreprises : OBS. En fait il s'agit à la fois d'un changement de nom du rapprochement de sept filiales et entités d'OBS. La filiale OBS ITetL@bs, l'ex Silicomp est rebaptisée Orange applications for business. Elle regroupe entre autres cITetL@bs, DMI, NBS, l'unité d'affaires gestion de la relation client et une partie de l'unité d'affaires IT d'OBS.
Cette filiale représente un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros (en 2013), ajoutés aux 700 réalisés dans le cloud, ils permettent à Orange d'être l'une des premières ESN en France avec 1 milliard d'euros de CA annuel. Un rôle que l'opérateur a toujours occupé en France. Dans les années 90 avec des filiales comme Télésystèmes, plus récemment en rachetant Silicomp en 2006, Diwan et Neocles dans la sécurité, ou avec Almerys.
Développement sur 3 métiers
La création d'OAB répond à une autre optique, il s'agit moins de se renforcer dans les SSII comme dans les années 90, ou de racheter des compétences proches, par exemple en sécurité, comme dans les années 2000 que de catalyser ses forces dans une nouvelle activité, le conseil et le développement pour la digitalisation des entreprises. OAB s'est spécialisée sur trois métiers : les objets communicants (cartes SIM, WiFi, RFID, NFC), l'expérience client, le big data. « Une donnée dont on fait rien ne sert à rien » note Béatrice Felder. OAB développe donc les analyses de flux et de localisation des clients et des usagers, recueillis grâce à ses réseaux, mais toujours de manière anonyme.
Derrière ces trois pôles, OAB garde son métier de base, l'intégration de systèmes, mais n'entre pas dans celui de « pure » SSII : le traitement des systèmes d'information RH, compta ou de gestion de l'entreprise . OAB lance également une plateforme de développement, Smart apps center, qui permet à ses clients de co-développer avec l'opérateur des applications pour terminaux mobiles.
OAB regroupe 25 sites en France et 8 à l'international. Elle regroupe 2 400 personnes et en recrute 200 par an, aussi bien des développeurs que des ergonomes. Les instances représentatives du personnel ont été consultées, 2 000 de ces salariés dépendant de la Convention Syntec et le reste de la convention CCN des télécoms.