Ondes radio : l'Afsset recommande de réduire les expositions du public

le 15/10/2009, par Jean Pierre Blettner, GSM/3G/4G, 407 mots

Il n'existe pas de preuve irréfutable d'effets négatifs des ondes électromagnétiques. Pour autant, l'Affset recommande de réduire les expositions du public et de se mettre au boulot en ce qui concerne les études susceptibles de montrer des effets biologiques.

Ondes radio : l'Afsset recommande de réduire les expositions  du public

Jeudi 15 octobre, l'Afsset (L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) a remis son rapport sur l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé. Sa conclusion ? Face aux incertitudes, elle recommande de réduire les expositions du public aux ondes et de développer la recherche et de se tenir aux aguets des signaux nouveaux qui émergeraient. Les ondes radio ont bien des effets sur les fonctions cellulaires, relève l'Afsset. Une dizaine d'études expérimentales considérées par l'Afsset comme incontestables le montre. Alors y-a-t-il danger ? Pas de certitude : aucun mécanisme d'action entre les radiofréquences et les cellules pour des niveaux d'exposition non thermique (des niveaux où l'action des ondes n'entraîne pas de dégagement de chaleur) n'a été identifié à ce jour. De même, toujours selon l'Afsset, le niveau de preuve épidémiologique concernant un nombre excessif de certaines tumeurs reste très limité. Alors qu'à l'inverse, beaucoup d'études ne rapporte pas d'effet particulier des ondes radio, constate l'Affset. Au total, le niveau de preuve n'est pas suffisant pour retenir en l'état des effets dommageables pour la santé comme définitivement établis. Photo D.R. Un appel mobile aux rayons X Il faut donc réaliser de nouvelles études. Pour les travaux de recherche, l'Afsset recommande de cibler les études épidémiologiques, ainsi que les études sur la reproduction, le développement de l'enfant et de répliquer des études qui montrent des effets biologiques.. L'agence met en lumière le retard pris sur la connaissance des effets sanitaires concernant les bandes de fréquences inférieures à 400 MHz et celles de plus de 2GHz, qui correspondent à des expositions professionnelles. Pour l'agence, afin de réduire les expositions aux radiofréquences, la priorité est de cibler le téléphone portable qui est la première source d'exposition du public. Elle considère comme nécessaire l'affichage intelligible du débit d'absorption spécifique (DAS). Ce qui permettrait de privilégier les téléphones portables les moins exposants. Par ailleurs, l'Afsset recommande de rechercher les quelques points du territoire où les niveaux d'ondes de radiofréquences sont nettement plus élevés que la moyenne, de les cartographier et de proposer une procédure pour réduire les niveaux. Cette démarche s'inscrit dans une logique environnementale, où, dès lors qu'une exposition peut être réduite, elle doit être envisagée. L'expertise menée par l'Afsset a recensé 3 500 références.

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