NTT veut racheter les 8 datacenters de l'allemand E-Shelter
Après le projet de fusion entre Telecity et Interxion, le marché européen se prépare à une nouvelle opération. La dimension européenne n'est plus suffisante pour attirer les clients et continuer à investir.
L'opérateur historique japonais NTT veut racheter 86,7% l'opérateur de datacenters allemand E-Shelter pour 830 millions de dollars. Une information du quotidien économique japonais Nikkei business confirmée par l'agence Reuters. L'Allemagne est le deuxième marché européen pour les datacenters. E-Shelter compte 650 000 mètres carrés dans 3 datacenters sur la seule région de Francfort où NTT en a déjà un. E-Shelter veut 200 000 mètres carrés supplémentaires sur Francfort.
A Berlin, E-Shelter dispose d'un datacenter de 140 000 mètres carrés d'hébergement dans un espace total de 430 000 mètres carrés. A Vienne, le 1er bâtiment en construction depuis l'année dernière aura 260 000 mètres carrés. A Munich, c'est deux centres que la société a installés, l'un de 22 000 mètres carrés, l'autre en comptera 60 000 sur un terrain de 200 000 mètre carrés. E-Shelter dispose également d'un centre à Zurich.
Des acquisitions sur tous les continents
NTT a déjà acquis une participation dans l'américain RagingWire en 2013 ce qui lui a permis de doubler sa présence locale à : Ashburn en Virginie et Sacramento en Californie. NTT a également racheté Virtela un intégrateur réseau en 2013, il est basé à Denver dans le Colorado. En 2010, le japonais avait pris le contrôle de Dimension Data, intégrateur sud-africain d'origine, déployé aujourd'hui dans le monde entier, en particulier en Europe avec le rachat de Nextiraone. en 2012, NTT a acheté une participation de 74 % dans l'indien Netmagic Solutions, qui compte sept installations à travers le pays. L'année suivante, NTT a acquis Port Asie en Thaïlande et son centre de données de 100 000 mètres carrés dans la banlieue de Bangkok.
Avec le renfort d'E-Shelter, NTT deviendrait le n°3 du marché en Europe derrière Equinix et Telecity-Interxion. Les deux tiers de ses centres de données seraient en dehors du Japon. L'opérateur explique ne pas pouvoir construire assez rapidement pour faire face aux besoins, il est donc obligé de procéder par croissance externe. NTT a déjà une énorme présence à Londres, avec neuf centres de données, un autre est en construction. NTT dispose d'un centre de données à Madrid et d'un à Paris.