NSI sous le coup d'une attaque en flooding
Les professionnels de l'administration de réseau -ainsi J.M. Planche, le papa d'Oleane- comme de la sécurité, à l'instar de Bruno Kerouanton ont réagit plus que vivement face à l'initiative un peu trop opportuniste de NSI que dénonçait récemment la rédaction de R&T. Il faut avouer qu'un registrar qui tente systématiquement de doubler ou flouer ses propres clients en leur volant leurs noms de domaine, cela peut faire grincer quelques dents. A plus forte raison lorsque le registrar en question est le gestionnaire historique du TLD le plus important du monde. Immédiatement, les usagers, notamment incités par le mot d'ordre diffusé au fil des « réactions de lecteurs » de Slashdot, se sont mis à vérifier l'existence de centaines de sites, provoquant ainsi le dépôt automatique des noms de domaine concernés. Et c'est dans un feu d'artifice de NSIsucks , FuckNSI, jnmerdensi et autres amabilités du genre, que la base du grand timonier du « .Com » s'enrichit -si l'on ose dire- chaque jour. Bien entendu, tout nom de domaine déjà déposé donne droit à une transaction entre le mandant et le propriétaire, négociation dont le montant s'avère légèrement supérieur au coût initial d'un dépôt normal. C'est là un moyen pour NSI d'accroitre effectivement ses tarifs sans avoir à le faire officiellement. C'est surtout, depuis quelques jours, l'occasion de valoriser, en dollar, un véritable florilège d'expressions populaires. Si la réaction des internautes est grossière, les agissements de NSI, eux, sont vulgaires. Il y a cinq ans à peine , nombre d'experts clamaient haut et fort que des officines américaines espionnaient chaque jour les requêtes Whois et les demandes de disponibilité de nom de domaine, afin soit de s'adonner au cybersquatting, soit d'organiser un tir de barrage économique à l'encontre d'une entreprise naissante dans un secteur sensible. Jamais, à l'époque, l'on aurait soupçonné ce genre de pratique de la part du principal acteur du monde Internet.