Nokia teste la technologie PCell de la start up Artemis afin d'accélérer le débit de la 4G ou de la 5G
Les utilisateurs de la 4G et leurs opérateurs constatent des congestions de trafic, à certaines heures et sur certaines zones denses. Elles peuvent décourager les utilisateurs et freiner l'essor de la 4G ou l'arrivée de la 5G.
Steve Perlman, fondateur en février 2014 et CEO d'Artemis propose son système PCell destiné à réduire la pénurie de spectre. Il le définit comme un software-defined radio Cloud-RAN, permettant de se connecter à ses stations radio pWave. Ces stations permettent d'éviter de passer par la station de base habituelle et donc d'être noyé dans le trafic. Chaque utilisateur d'un terminal 4G dispose d'une cellule personnelle d'un centimètre carré autour de l'antenne dans la zone de couverture.
Les stations peuvent se placer en interne ou en externe. Toujours pour pallier les encombrements de trafic sur le campus d'entreprise ou dans les zones très fréquentées par le grand public (stades, centres commerciaux, aéroports). Cette technologie va être testée avec une douzaine d'opérateurs indique Artemis. Mais le premier partenaire choisi est Nokia. Les ingénieurs du finlandais ont testé cette technologie au mois de septembre. Début 2016, Nokia la testera en grandeur nature chez l'un de ses opérateurs clients dans le monde, on ne sait pas lequel.
600 emplacements sur les toits à San Francisco
Artemis a obtenu par ailleurs une licence de la FCC, le régulateur américain pour déployer sa technologie à San Francisco. Il a signé avec Webpass, une société qui dispose de 600 emplacements sur les toits de la ville et devrait abriter les pWave d'Artemis. Du coup, Artemis a songé à offrir sur San Francisco ses propres services mobiles avec une licence MVO, ses propres cartes SIM, à condition de trouver un opérateur partenaire. Il est dernièrement revenu sur ce projet, préférant s'associer avec des MVNO existants.
Après cette phase d'expérimentation, Artemis envisage de développer les PCell pour obtenir de nouvelles fonctionnalités, comme le positionnement précis de l'utilisateur, censé être ensuite monétisé à des annonceurs.
En photo : Steve Perlman présentant sa société