Nextiraone sort de sa réserve
Nextiraone commence à voir le bout de son plan de sauvegarde de l'emploi. Mais il attend sa finalisation, d'ici à la mi avril, pour publier ses comptes définitifs pour 2006. En attendant, l'intégrateur se veut rassurant. Il estime avoir bien géré sa mutation vers les communications unifiées.
Silence on restructure ! Malgré la réserve qu'il s'était imposé depuis le rachat de sa maison mère, Nextiraone Europe, au début de l'été dernier par le fonds d'investissement ABN Amro, et l'ouverture d'un plan de sauvegarde de l'emploi dans le cadre de la restructuration qui s'en est ensuivie, l'intégrateur Nextiraone France a laissé filtrer quelques informations sur sa situation à l'occasion d'une conférence de presse qui s'est tenue le 22 février dernier. L'intégrateur, qui espère finaliser son plan de sauvegarde de l'emploi d'ici à la mi-avril, aurait bouclé son exercice 2006 sur un chiffre d'affaires stable à 340 M€, selon son nouveau directeur général Foucault de la Rochère. Mais ce dernier ne souhaite pas divulguer le résultat net, l'impact de la restructuration n'étant pas encore définitif - environ 300 emplois sur près de 2000 sont menacés dans le cadre du PSE. Tout au plus se borne-t-il à préciser que le résultat opérationnel laisse apparaître un excédent. Pour 2007, le directeur général table sur une croissance des revenus, sans plus de précisions. De fait, l'intégrateur doit naviguer dans des vents contraires. D'un côté, il enregistre une forte croissance sur ses activités de centres de contact mais également autour de la VoiP, des applicatifs, et des services d'exploitation. De l'autre, il doit faire face à la décroissance rapide (environ 20% par an) de son activité voix traditionnelle (TDM). L'évolution de la répartition de son chiffre d'affaires illustre bien la mutation qu'est en train de vivre l'intégrateur. Sur son activité solution, la TDM est ainsi passée de 77% de ses revenus en 2003 à 40% en 2006, tandis que les communications IP passaient de 1,5% à 24% et les applications de 1,8% à 10,7%. Même tendance dans les services où son activité de maintenance traditionnelle recule de 68% à 59,6%, tandis que les services d'exploitation passent de 3,3% à 10%. En l'occurrence, Foucault de la Rochère se montre confiant : « les nouvelles technologies représentent désormais plus de 50% de nos revenus. Cela prouve que nous avons su accompagner la mutation du marché vers les communications unifiées. Désormais, la convergence des réseaux et des flux est une réalité et nous en maîtrisons toutes les facettes », conclut-il.