NextiraOne France est bel et bien rachetée par Butler Industrie
Résumé des épisodes précédents : Dimension Data a repris les filiales européennes de NextiraOne sauf la France et l'Italie, qui poursuivent un chemin à part, avec leur propre repreneur. Le 1er juin dernier, le Tribunal de commerce de Paris, dans une procédure spéciale (prepack cession), recevait l'offre de Butler Industrie pour la partie française et la plaçait en redressement judiciaire.
Hier, 22 juin, le Tribunal de commerce de Paris a accepté le plan de Butler Industrie pour le rachat de NextitraOne France. Dans une conférence téléphonique tenue en fin de soirée, Walter Butler, a expliqué à plus d'un millier de salariés présents sur le « call » son projet. Il a donné un chiffre, 15 millions d'euros de recapitalisation, et livré 4 axes de développement : sécurité, communications unifiées, wan et cloud, centres de contact. Des axes préparés par la direction en place qui se voit confirmée. Dans le même ordre d'idées, le personnel est intégralement repris, soit 1386 salariés à ce jour. On aura noté les approbations de syndicats comme la CFDT rendu publique sur le site de l'organisation : «La CFDT valide le projet de reprise de Butler Industrie ».
Le point négatif vient des fournisseurs. Qui dit redressement judiciaire signifie gel du passif et le passage des anciennes créances chez le mandataire judiciaire Selafa MJA, maïtre SEL Abitbol étant administrateur judiciaire. « Je passe beaucoup de temps avec eux », souligne Philippe Hedde. Les fournisseurs de la nouvelle société, eux, sont payés régulièrement note le directeur général qui insiste aussi sur la confiance manifestée par les fournisseurs référencés, par exemple : Cisco, Genesys, Alcatel, CheckPoint.
Le pivot de la restructuration en cours
Beaucoup de temps sera également consacré aux quatre axes de développement. Et Walter Butler a fixé hier soir deux objectifs, le développement interne et celui en externe. Sur ce dernier point il compte participer à la restructuration en cours du secteur des intégrateurs réseaux et télécoms et compléter par des acquisitions les compétences de NextiraOne sur ses quatre secteurs actuels de progression organique. NextiraOne se veut le pivot de la restructuration en cours.
« C'est la fin d'une époque », lance Philippe Hedde, celle des difficultés et de la reprise. NextiraOne espère comme Osiatis, l'ancienne possession de Butler Industrie, avoir trouvé un actionnaire qui l'accompagne longtemps pour un vrai projet de développement et en avoir fini avec les années noires.
En illustration : Walter Butler veut faire aussi bien avec NextiraOne qu'avec Osiatis