NEC Systèmes sort de l'ombre
Jusqu'alors, la division systèmes de télécommunications du géant NEC donnait la priorité aux actions à mener plutôt qu'à sa communication. Aujourd'hui, après une forte croissance, NEC Systèmes est prêt à dévoiler sa stratégie. Frédéric Redondo, directeur de la division NEC systèmes de NEC France nous fait part des points clés de celle-ci.
R&T : Quelle est l'activité de NEC Systèmes ? Frédéric Redondo : Nous fournissons de l'infrastructure télécoms. L'activité est structurée en trois sous domaines : la transmission point à point et broadcast, l'accès radio pour opérateurs mobiles comme la 3G et UTRAN, et les plates-formes de service, en passant par le hardware, le middleware et les couches applicatives. Nous comptons soixante personnes, dont une vingtaine d'experts, une vingtaine de maître d'oeuvre de projets et environ vingt commerciaux. NEC France a réalisé 126 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005. NEC Systèmes représente une part importante de ce résultat. R&T : Quels sont vos axes de développements ? F. R. : Au niveau mondial, comme en France, la convergence fixe mobile est un thème fort. Il s'agit d'un premier axe stratégique de développement que l'on poursuit. Nous disposons de solutions de coeur de réseaux de prochaine génération. Cette technologie n'aboutira pas forcement à des applications concrètes, en France, à court terme. Mais au delà du réseau, il y a l'aspect transport. Nous sommes en contacts avec les futurs acteurs des marchés du WiMax et de la fibre. Nous leur proposons une définition du réseau WiMax à mettre en oeuvre afin qu'ils puissent assurer les engagements pris vis à vis de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, ndlr). De plus, nous livrons des solutions de support et d'exploitation de service de bout en bout, clé en main. Là est notre second axe de développement. Par contre nous sommes en mesure de laisser notre client opéré son réseau lui-même, ou d'opérer le service pour lui, avec une notion d'engagement. celle-ci repose sur notre expertise et notre expérience. Enfin, le dernier axe de développement repose sur l'innovation. Il est la conséquence de notre présence sur le marché japonais, et l'aspect locomotive de celui-ci. Ce pays a une longueur d'avance sur nous, même si nous sommes extrêmement bien placés. R&T : Quelle place occupez-vous face à vos compétiteurs ? F. R. : Notre spécificité réside dans notre capacité, en interne, à adresser une solution de bout en bout. Les différents regroupements, comme Nokia et Siemens, ou Alcatel ou Lucent montre que chacun souhaite grossir sur certains aspects de marché. Par ailleurs, nous sommes à la pointe de la technologie du fait de nos divers développement au Japon et dans le reste du monde.