Mobile et Internet, moteurs des communications électroniques en 2006
Selon les derniers résultats publiés par l'Arcep, le marché des services de communications électroniques en France a généré 41 Md€ de chiffre d'affaires en 2006. Si la croissance est toujours au rendez-vous (+0,7%), elle ralenti par rapport aux années précédentes.
La téléphonie fixe, mobile et Internet représentaient 80% des revenus du marché, soit 32 Md€. A eux trois, ces segments ont progressé de 1,9% au cours de l'année passée. Les services à valeur ajoutée, les liaisons louées et le transport de données se sont répartis les 9 Md€ restant. Surtout, les résultats générés par les services mobiles et Internet ont respectivement gagné 4,1% (16,9 Md€) et 18,6% (3,7 Md€). En 2006, le trafic voix sur les réseaux mobiles a progressé de 15,2%. Celui des SMS et MMS a cru de 19,2%. Le marché de la téléphonie mobile a gagné 7,4% de nouveaux clients. Cependant, la croissance commence à se tasser. Elle a perdu 7,9 points en 3 ans, passant de 12% en 2003 à 4,1% en 2006. Avec une croissance de 2,5%, les services ont notamment plombé ces résultats. Côté Internet, les FAI totalisaient 15,2 millions d'abonnés à la fin de l'année dernière. Près de 83% d'entre eux sont déjà passés au haut débit et le rythme d'adoption se maintient à une cadence élevée : 3 millions d'abonnements par an. Parallèlement, les revenus engrangés grâce au haut débit ont augmenté de 30% et compté pour 84% des revenus liés à Internet. Le dégroupage a participé à ce succès. Fin 2006, 4 millions de lignes étaient dégroupées, dont 2,2 millions l'étaient totalement. Enfin, la téléphonie fixe a poursuivi sa chute. Ses revenus ont diminué de 5,4%, à 11,4 Md€. La voix sur IP (VoIP) et la baisse des recettes des appels vers les mobiles sont, selon l'observatoire de l'Arcep, notamment responsables de ce recul. Fin 2006, il y avait 6,6 millions d'abonnés à la téléphonie sur large bande. Le volume des communications IP représentait en 2006 18% du trafic fixe. D'un montant global de 7 Md€, le niveau d'investissement des opérateurs fixes comme mobiles a gagné 10% par rapport à 2005. Le haut débit mobile (Edge, 3G et HSDPA) et le dégroupage sont aujourd'hui encore les principaux moteurs d'investissements.