Minous doués
Tout le monde en parle, de ces chatons du contrôle d'accès : Schneier, Ars Technica... Oli Warner, un développeur bourré d'idées, s'est penché sur les « tests de Turing » destinés à bloquer les robots spammers et laisser passer les humains pure chaire et purs os. Généralement, ces tests consistent à présenter un mot de passe dont la calligraphie est « brouillée » soit par une anamorphose, soit par des éléments parasites, soit par des tâches de couleur -qui assimilent les daltoniens à des moissonneurs d'adresses-. Hélas, l'évolution des techniques aidant, les outils de reconnaissance d'écriture qu'utilisent les robots des polluposteurs sont de plus en plus perfectionnés, au point qu'ils parviennent à déchiffrer certains de ces mots de passe. La trouvaille d'Oli est simple : elle consiste à faire appel à l'interprétation visuelle non pas d'une lettre - forme relativement simple à modéliser- mais d'une photographie. Plus exactement de trois photographies sur une matrice de 9 images, toutes différentes mais présentant, pour certaines, des caractéristiques communes que seul le cerveau humain est capable de saisir. « cliquez sur les 3 petits chats et sésame s'ouvrira » explique la page de test. Il est entendu qu'après chaque tentative, la disposition des images change, et les images elles-mêmes sont susceptibles d'être modifiées. Là où un enfant de 3 ans peut triompher, un ordinateur de 3 teraflops échouera... car il ne saisit pas ce qu'est l'essence d'un chat, d'un chien, d'un batteur à oeufs ou d'une gidouille lévogyre. Les explications détaillées et la genèse du procédé sont longuement décrites par l'inventeur.
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