Microsoft tente de convaincre Red Hat
Après Novell, Xandros ou Linspire, Microsoft veut convaincre un autre leader de l'Open Source de signer avec lui : Red Hat. La partie n'est pas gagnée, et Canonical rejette d'avance une éventuelle offre.
Le flot d'accords autour de l'Open Source de Microsoft sera-t-il un jour endigué ? Rien n'est moins sûr, et Microsoft s'est découvert une nouvelle cible de choix : Red Hat. Vendredi dernier, Tom Robertson, directeur de l'interopérabilité et des standards chez Microsoft, affirmait à propos des partenariats avec Novell, Xandros et Linspire : "nous adorerions passer le même type d'accord avec Red Hat. Notre porte est toujours ouverte pour en discuter." Pour Tom Roberston, comme pour Jean Paoli, responsable de l'architecture XML chez Microsoft et père d'Open XML, ce type d'accord est séduisant surtout car il répond à une demande d'interopérabilité des clients de la société qui veulent pouvoir utiliser les produits Microsoft avec ceux d'autres compagnies, y compris ceux issus de l'Open Source. Un accord "impensable" pour Red Hat Cette justification n'est pourtant pas celle mise en avant lors des précédents partenariats qui visaient avant tout à fournir une assurance aux sociétés concernées par d'éventuelles violations de 235 brevets propriétés de Microsoft par les logiciels Open Source. Brevets dont la liste n'a toujours pas été publiée. Ces accords ouvrent également les technologies Microsoft aux signataires ce qui, selon les analystes tels le Gartner, rendrait au final leurs produits plus attractifs pour les clients. Du coup, certains se plaisent à imaginer un accord entre Red Hat et Microsoft. Malgré les dénégations de Leigh Day, porte-parole de Red Hat, qui trouve l'idée "impensable" : "Nous continuons de penser que l'Open Source et l'innovation induite ne devrait pas être sujets à une taxe sans substance et manquant de transparence", affirme-t-elle. Un point de vue partagé par Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, distributeur d'Ubuntu, qui rappelle sur son blog que "ni Canonical, ni le projet Ubuntu n'ont un intérêt à signer un accord avec Microsoft sur la base de brevets non définis. Nous avons constamment (mais poliment) refusé de poursuivre ce type de conversation avec Microsoft." De quoi alimenter de nouvelles rumeurs ?