Microsoft pourrait élever la facture du support des produits en fin de vie
Microsoft a révisé son programme Custom Support Agreement (CSA), une extension de support pour les produits en fin de vie de l'éditeur. Initialement facturés sur une base de forfait, les services couverts par le CSA se calculent désormais "à l'ordinateur". Un surcoût est donc à prévoir pour les larges parcs.
C'est en augmentant la facture du support de Windows NT4 que Microsoft compte pousser à la migration vers Windows Server 2003. L'éditeur de Redmond, en révisant son programme Custom Support Agreement (CSA), une extension du support pour les applications en fin de vie encore installées dans les parcs informatiques, risque d'alourdir la facture des grands comptes. Lancé en 2004, CSA vise à maintenir à niveau les anciennes installations logicielles durant la longue période de migration, assurait Peter Houston, directeur des services Windows de l'époque (notamment en assurant les mises à jour de sécurité estampillées "critique et important"). Seuls les détenteurs d'une offre Microsoft Premier Support -le haut de gamme pour grands comptes- et ayant un projet de migration peuvent souscrire à l'offre CSA. Dans la durée, le programme suit l'offre classique de support Microsoft (soit cinq ans de "Mainstream Support" plus cinq autres années d'extension). Pour l'heure, le programme couvre trois applications : Windows NT 4 et Exchange 5.5 ainsi que le Service Pack 1 de Windows XP dès octobre 2006. "Mais d'autres applications seront incluses dans le programme dès leur arrivée à leur phase de support étendu", ajoute Patrice Magret-Delors, responsable du support Premier. Microsoft, dans sa révision, a procédé à deux mises à jours majeures. La première modifie le mode tarifaire: d'une facturation au forfait, le support CSA est calculé désormais au nombre d'ordinateurs. La seconde, quant à elle, élimine toute date butoir du programme et est désormais renouvelable tous les ans. Initialement, le CSA portait sur une extension de deux années, non-renouvelable. "Une combinaison qui permet une meilleure anticipation, explique Patrice Magret-Delors, et une meilleure planification des cycles de vie des applications et de leur migration". L'éditeur compte par ailleurs offrir davantage de visibilité sur les investissements à prévoir. La facture sera échelonnée sur trois années, et non plus une seule année, auparavant, "de façon à aider les entreprise à planifier et à budgétiser les étapes de la migration". Reste que la facture peut s'alourdir, notamment auprès de "clients qui possèdent encore de nombreux serveurs et desktops sur lesquels sont installées les applications couvertes par CSA", confirme l'éditeur de Redmond. Mais immanquablement, "le coût de maintenance croît [de toute façon] pour les applications en fin de vie" argumente Patrice Magret-Delors.