Microsoft : "Les entreprises vont migrer directement de XP à Windows Seven"
« Très confiants » pour Windows Seven et les autres lancements de l'éditeur, c'est ainsi que les dirigeants français de Microsoft ont abordé 2010 lors d'une conférence de presse. Quoiqu'il arrive, l'année sera importante pour le géant de Redmond avec la concrétisation du Software+Services et du Cloud Computing.
A l'occasion de la conférence de rentrée de Microsoft France dans leur tout nouveau « campus » d'Issy-Les-Moulineaux, les dirigeants français de l'éditeur ont claironné leur optimisme pour l'année fiscale juillet 2009-juin 2010. Il est vrai que les douze mois à venir vont voir des évolutions majeures de la gamme de Microsoft. Le modèle économique de l'éditeur va lui-même évoluer et il faudra peut-être bientôt parler davantage du géant de Redmond comme d'un prestataire de services en ligne. Malgré tout, le climat économique morose aurait peut-être dû doucher les ardeurs. En tout premier lieu, la sortie de Windows Seven se fera officiellement en France en octobre. Si le grand public n'aura guère le choix en achetant un PC, les entreprises migreront-elles massivement leur parc alors que Vista a été un échec total sur le marché des grands comptes ? « Vista a connu des débuts difficiles liés à la lourdeur du système en regard de la puissance des PC de l'époque mais Windows Seven sera plus léger et une mise à jour logicielle sera possible sur les machines actuelles » a admis Marc Jalabert, en charge du marché des entreprises en France. Il s'est réjoui : « Microsoft est très confiant, les signaux en provenance des entreprises sont très positifs et celles-ci vont migrer directement de XP à Seven. » Il restera à convaincre les entreprises de dépenser de l'argent pour migrer le système d'exploitation de leurs postes de travail sans avancée métier alors même que les DSI connaissent les affres des réductions budgétaires. Photo : Marc Jalabert, en charge du marché des entreprises chez Microsoft France (D.R.) Au delà du système d'exploitation, les sorties de produits vont s'accumuler, aussi bien côté grand public (Live, Windows Phone...) que professionnel (SQL-Server...). Encore une fois, on constate que le grand public bénéficiera d'évolutions significatives avant les entreprises. C'est notamment vérifié pour tous les travaux réalisés autour de l'interface homme-machine. Par exemple, les expérimentations et premières applications concrètes de concepts comme Surface ou Natal (interaction corporelle pour diriger l'ordinateur) sont avant tout domestiques ou pour de l'animation commerciale de points de vente. De même, la stratégie visant à considérer indifféremment le PC, le téléphone ou la télévision pour accéder à des services bénéficiera évidemment en premier lieu au grand public. La stratégie S+S (Software + Service) va connaître ses premières véritables déclinaisons significatives dans l'année qui vient avec Office Web Applications répondant à Office 2010 pour le poste de travail. Cette version d'Office devrait voir implémentés simultanément les deux formats de bureautique concurrents : celui d'origine maison et nettoyé par l'ISO, OOXML (la question du récent procès n'a été évoquée que pour en minimiser l'ampleur du problème), et celui issu d'OpenOffice, OpenDocument, premier à avoir été normalisé par l'ISO. Dans le cadre de l'évolution « philosophique » de Microsoft, l'éditeur a insisté sur sa volonté d'aider les programmes tiers à bien s'interfacer avec les siens, garantissant l'interopérabilité et l'ouverture. Plus de 10 000 lignes de code ont ainsi été « données » au projet Linux. Un autre aspect de l'évolution de l'éditeur concerne son entrée de plain pied dans le monde du Cloud Computing au travers, certes, de logiciels « traditionnels » destinés à des tiers souhaitant mettre en oeuvre leur propre cloud sur leurs propres machines, mais aussi au travers d'une offre de cloud public opérée par Microsoft lui-même, c'est à dire Azure.