Microsoft ferme l'une de ses trois usines (anciennement Nokia) en Finlande
Satya Nadella, le CEO de Microsoft, tente de faire face aux mauvais résultats de sa téléphonie mobile issue du rachat de l'activité spécialisée de Nokia. Payée 7,2 milliards de dollars en septembre 2013, elle a fait l'objet d'une dépréciation dans les actifs de Microsoft pour 7,6 milliards de dollars, il y a un mois.
Microsoft a confirmé vendredi dernier son intention de fermer l'ancien site de développement des téléphones portables de Nokia à Salo, en Finlande, ce qui pourrait conduire à la suppression de 2 300 postes. C'est l'un des trois sites, issus du rachat de l'activité téléphonie mobile de Nokia, que l'éditeur possède en Finlande, les deux autres, situés à Espoo et Tampere restent en activité.
Le 8 Juillet dernier, Microsoft avait annoncé une dépréciation de valeur de 7,6 milliards dollars sur ses actifs issus du rachat d'une partie de Nokia. Lors de l'annonce des résultats trimestriels, cette dépréciation était ramenée à 7,5 milliards de dollars. On reste dans les mêmes proportions et sur un chiffre légèrement supérieur à celui du rachat des activités de Nokia : 7,2 milliards de dollars. Cette mise en adéquation donne une idée de la perte subie par Microsoft, pour un rachat effectué avant l'arrivée de l'actuel CEO.
La téléphonie rattachées aux OS
Microsoft a vendu 8,4 millions de smartphones Lumia pour le trimestre achevé fin juin, contre 7,5 millions un an plus tôt. Par comparaison, Apple a livré 47,5 millions d'iPhones sur ce même trimestre. Microsoft a également enregistré (ou suscité) le départ de Stephen Elop, patron de son activité mobiles et ancien CEO de Nokia. Dans la nouvelle structure, les activités téléphonie de Microsoft font partie du groupe Windows et périphériques nouvellement créée (Windows and New Peripherals, WDG), ce qui est de la compétence du patron de la partie OS de l'entreprise, Terry Myerson.
A cause de cette téléphonie, mais aussi pour mieux gérer l'ensemble de sa structure, Microsoft a engagé le mois dernier un plan de suppression de 7 800 postes dans le monde. Le tiers porte sur la téléphonie mobile. L'éditeur doit réduire ses coûts de structure et trouver une orientation crédible en matière de téléphonie où il est présent par l'OS, la fabrication de terminaux, la conception et le développement, dans les pays développés comme dans les pays émergents.
Par ailleurs, les syndicats de Nokia en Finlande ont demandé à leur direction, si le rachat d'Alcatel-Lucent aurait des conséquences négatives pour les salariés de Nokia en Finlande. Le climat social va se tendre avec l'annonce par Microsoft de la fermeture pure et simple d'une ancienne usine de Nokia.
En photo : L'usine Microsoft, ex Nokia, de Salo en Finlande.