Mediabilis, agitateur de services mobiles
Mediabilis développe et anime une large palette de services mobiles. Arnaud Hego, Directeur des opérations de la société, nous explique comment il apporte de la valeur au client et permet aux fournisseurs de services de se différencier.
R&T : Qui est Mediabilis ? Arnaud Hego: Mediabilis a été créée en fevrier 2004. Elle fut incubée chez Smartup, son actionnaire majoritaire, très focalisé NTIC. Nous avons fusionné avec Qualimucho début juillet. En mars 2005, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 1,5 millions d'euros. Au deuxième exercice, nous avons dépassé les 2 millions d'euros. Pour ce 3ème exercice, nous avons budgété environ 3,6 millions d'euros. Médiabilis, c'est aussi 28 personnes, sur des métiers pluridisciplinaires allant du marketing à la technique en passant par le service commercial. Notre métier est de concevoir, de développer, d'héberger et d'animer des services mobiles. Nous avons conçu et développé notre propre plate-forme hébergée chez Colt. Nous sommes focalisés sur les services grand public, le divertissement et le marketing mobile. Avec 14% de parts de marché, nous sommes par exemple le premier agrégateur de services sur « Gallery » en France. Nous ciblons les opérateurs en France (les 3 opérateurs sont des clients) et à l'étranger (11 opérateurs dont Orange NL, O2, Telefonica, Amena, Optimus...). Ils viennent chercher des services innovants et externalisent toute ou partie de leur portail chez nous. R&T : Précisément, quels types de services proposez vous ? A.H. : Chez SFR, nous avons développé la carte postale par MMS. Nous gérons aussi la plate-forme de téléchargements de jeux javas. Nous nous connectons aux éditeurs (Gameloft, i-play, Jamdat...), assurons la compatibilité et animons les services. Nous évoluons dans le cadre d'un contrat négocié avec l'opérateur. Chez Orange, nous gérons et animons la chaîne musicale (interfaçage avec Musiwave, Yacast...), nous développons le système de portail video (Alerting TV Live). L'utilisateur définit ses centres d'intérêt vidéos et reçoit des liens à cliquer en push. Nous amenons ainsi de la valeur au client final. D'autre part, nous avons une partie des téléchargements de logos chez Orange World. Nous permettons de personnaliser les logos. Pour la St-Valentin, l'utilisateur peut ainsi envoyer un petit c?ur animé avec inscrit le nom de son ou sa chérie. Ces services sont couplés avec les offres des Majors. Nous proposons alors le logo, la personnalisation et la dédicace d'un artiste. Les éditeurs de services sont notre deuxième cible. Nous travaillons avec Wonderphone, Selfish, Moustik... Notre modèle économique est basé sur la vente de services. Nous leur apportons la plate-forme technique. Les constructeurs, tels Nokia et Sagem, viennent chercher chez nous des services en marque blanche. Nous construisons leurs offres de services et le marketing. Nous comptons aussi comme clients les médias, la presse magazine comme Emap et Hachette. Nous développons des services de jeux, de chat, de vidéos pour FHM, Max, ADDX, Entrevue... Pour finir, nous ciblons les annonceurs et les agences publicitaires pour leurs opérations de marketing direct. Ils cherchent à faire de l'image sur le mobile, de fidéliser et d'acquérir des clients. R&T : Qu'est ce qui caractérise Mediabilis sur ce marché ? A.H. : Nous possédons une importante avance sur la vidéo, à la fois en streaming, VOD et visiophonie. A l'intérieur des vidéos à la demande, nous sommes capables d'ajouter des fenêtres publicitaires. Grâce au haut débit mobile, 3G/3G+, la QoS augmente. Nous travaillons sur un bouquet de chaîne qui fera cohabiter un flux de stream et un flux de Vod. L'utilisateur pourra alors récupérer un instant de la vidéo pour la conserver. Nous travaillons beaucoup sur les services communautaires. Nous préparons un service de blogs en multicanal pour le compte d'un opérateur, où nous allons faire cohabiter le web et le chat, le fixe et le mobile. Nous maîtrisons l'hétérogénéité du parc des terminaux. Nous garantissons 100% de comptabilité sur le parc Français et 80% en Europe. Cela représente 900 mobiles, soit près de 1800 versions logicielles. Nous sommes très liés aux constructeurs. Nous effectuons le flashage des nouveaux terminaux avant la mise sur le marché, nous les testons avant les autres. Près de 5 000 terminaux transitent chez nous chaque année. C'est une valeur indéniable qui nous différencie de nos concurrents. En fin, nous allons accélérer notre développement à l'international. Nous visons 30 opérateurs connectés à fin 2007.