M2M : un marché lié à celui du big data pour les opérateurs
Le M2M est déjà un sujet ancien, souvent rebattu, avec des prévisions trop euphoriques pour être honnêtes. Le cabinet Ovum rebat les cartes en annonçant de belles prévisions, mais en insistant sur les capacités que les opérateurs doivent mettre en oeuvre pour les capter.

Les opérateurs ont besoin de mieux faire étalage de leur capacité à transporter et recueillir de grandes quantités d'informations. Le M2M entre parfaitement dans ce cadre selon une étude du cabinet OVUM. Les dernières prévisions du cabinet prévoient que ce marché représentera 252 milliards de dollars d'ici 2019. Pour la seule partie connexions, ce seront 530 millions de dollars en 2019 toujours, en croissance de 162%. 40% de ces connexions se feront en Asie et en Océanie.
La part des opérateurs de télécommunications devrait atteindre 25 milliards de dollars d'ici 2019. Elle provient d'abord de la connectivité, à 43%, du transport de données par le réseau, à 36%. Deux secteurs bien balisés par les opérateurs. Toutefois, insiste l'Ovum, leur marché se situe plutôt dans d'autres couches, comme l'intégration qui devrait représenter 50% de leur activité M2M en 2019. Ils doivent en fait se projeter au-delà de leur activité traditionnelle, la connectivité.
Les opérateurs se replient sur la connectivité
«Au cours des dernières années, avec le battage médiatique intervenu autour de l'Internet des objet et son lot de prévisions follement exagérées, nous avons vu les opérateurs se replier sur une approche douce du M2M. Ils se sont réfugiés dans leur expertise principale, la gestion de la couche de connectivité. Au lieu de cela, estime Jamie Moss, analyste senior chez Ovum, les opérateurs doivent mettre à profit leurs autres capacités, à savoir celle d'agréger de grandes quantités de données autour de leurs clients. La gestion des périphériques et celle de la demande sont les deux nouvelles orientations à prendre en compte dans le M2M. La capacité à recueillir de grandes quantités de données prendra une valeur considérable. Les données elles-mêmes ont une valeur intrinsèque, mais ce sont les décisions de gestion fondées sur leur compilation et l'analyse de ces données, qui sont la plus grande source de valeur pour les entreprises et leurs partenaires".
Au fur et à mesure que le M2M continue de se développer, les opérateurs adopteront de nouveaux modèles. Ovum en a repéré 5. Certains opérateurs mettent au point des services de bout en bout à l'intérieur comme une émanation de leurs propres besoins en matière de chaîne d'approvisionnement. D'autres confectionnent des solutions sur mesure, de bout en bout, pour les partenaires de l'entreprise, cela reste l'exception. Une stratégie de plus en plus commune consiste à sous-traiter l'activité M2M. Cela se fait de trois façons. Certains opérateurs ont acquis des fournisseurs de services M2M dédiés. D'autres ont établi un partenariat avec des spécialistes d'autres marchés et travaillent pour offrir des variantes connectés aux services existants. Enfin, certains opérateurs ont opté pour une licence de services M2M venue d' agrégateurs tiers.