Lettre ouverte aux spoliés d'Hollywood
Les industriels du cinéma (Motion Picture Association of America, alias MPAA) prétendent perdre, par la seule faute du piratage, près de 6,1 milliards de dollars annuellement, rapporte le très sérieux Wall Street Journal. Une estimation en augmentation de 75% par rapport aux précédents calculs, et qui accule cette profession à la misère, l'indigence, le plus grand dénuement, la famine. Ne perdons surtout pas de vue que 6 Milliards de dollars, c'est le chiffre qui est avancé pour pousser les politiques à adopter des lois « pro DRM » et « anti-ouverture ». 6 Milliards de dollars, c'est une « monnaie de singe » estimée par des statisticiens tentant d'évaluer un « manque à gagner », donc une donnée totalement imaginaire, pour justifier des actes de répression, de flicage et de contraintes logicielles qui, eux, ne sont absolument pas imaginaires. 6 Milliards de dollars, c'est le PIB d'un état africain comme le Ghana, le double de celui du Burkina Faso... 10 fois celui de l'Érythrée. C'est çà, le sens de la mesure. Demain, à l'attention des chef-comptables de Vivendi Universal et de leurs confrères, nous apprendront un autre mot : Décence.