Les salariés de SFR font de la résistance
Les mille neuf cent employés des centres d'appels grand public de SFR, menacés d'une externalisation forcée, demeurent très mobilisés. « Aujourd'hui, nous voulons montrer que la mobilisation ne faiblit pas et se nourrit de la position méprisante et arrogante de la direction » s'indigne Eric Denjean, de l'intersyndicale (CGT, CFDT ; CFTC, UNSA et SUD) de SFR, sur le site Rue89. Il ajoute « 80% des salariés concernés sont mobilisés, les AG sont quotidiennes, il y a des grèves tous les deux jours, et les téléopérateurs travaillent au ralenti ». Les employés rejettent en bloc le projet de transférer les centres de relation clients de Lyon (582 salariés), toulouse (724 salariés) et Poitiers (571 salariés) chez Téléperformance et Arvato. La Direction argue que les contrats de travail seront conservés et assure que les emplois seront maintenus pendant 3 ans. Pour les syndicats, il s'agit de licenciements déguisés. De plus, le transfert ferait perdre certains avantages comme les primes d'intéressement et de participation, entraînant des baisses de salaires pouvant atteindre les -40%. La Direction rétorque que l'accompagnement proposé est très protecteur et que la baisse de salaire ne serait en fait que de 15%. Le processus est tout de même en route. Il suffit qu'un seul partenaire social accepte le projet pour qu'il soit adopté. Or, FO et la CFE-CGC sont entrés à la table des négociations. « Ils ne représentent que 18% des salariés » s'indigne l'intersyndicale. Les deux parties s'arc-boutent sur leurs positions. La décision est dans les mains de la justice. Un recours est en effet déposé par le CEC et la CFDT auprès du TGI de Paris. Réponse le 10 juillet.