Les salaires mobilisent les personnels d'EDS à Nanterre
La question des salaires est le sujet qui fâche dans la filière des technologies de l'information. Après les vagues de mécontentement chez Business Objects et plus récemment chez Capgemini,, c'est au tour des salariés d'EDS France de se mobiliser pour obtenir une revalorisation de leurs rémunérations. Débrayage le mardi 29 avril L'intersyndicale (CFTC, CFE-CGC, CGT, Sud, FO, CFDT) a appelé les salariés à débrayer mardi 29 avril pendant les deux heures de réunion des NAO (Négociations annuelles obligatoires). A l'arrivée, environ soixante-dix salariés du site d'EDS à Nanterre ont répondu présents, toute la matinée dans le hall de l'immeuble. 105 € pour tous Au rang des revendications, un rattrapage de 105 € pour tous. Cela correspondrait à la perte du pouvoir d'achat sur 5 ans pour le salaire moyen chez EDS qui s'élève à 3 500 €. De plus, l'intersyndicale demande le retour d'une politique d'augmentation générale, une diminution des écarts entre ceux qui exercent les mêmes fonctions, l'harmonisation des tickets restaurants et la prise en compte des temps de déplacement. 50% de l 'effectif non augmenté « Le système des augmentations au mérite adopté par EDS France a laissé plus de la moitié de l'effectif (2 100 salariés) sur la touche, déplore Jean-Paul Garagnon, délégué syndical chez Sud. Au final, 158 personnes n'ont rien obtenu depuis trois ans, une cinquantaine attend une hausse de salaires depuis 5 ans, et pour une dizaine, rien n'a bougé depuis six ans. Du coup, les salaires à l'embauche sont devenus plus élevés que ceux des employés en poste, du fait des tensions actuelles du marché. » Associer la province Les représentants syndicaux comptent sur les prochaines NAO d'EDS, les 14 mai et 9 juin prochains, pour obtenir des réponses de la direction. En attendant, Sud entend associer l'ensemble des sites de province, peu actifs dans la mobilisation du mardi 29 avril en raison des vacances de printemps, à de nouveaux débrayages.