Les pratiques tarifaires des renseignements téléphoniques pointées du doigt
« Ouverture à la concurrence du service de renseignement téléphonique, un vrai fiasco ! ». L'UFC-Que choisir ne mâche pas ses mots suite à une étude portant sur la libéralisation des numéros des renseignements téléphoniques. Depuis l'abandon du 12 et la création des numéros en 118, le consommateur en est pour ses frais avec une augmentation de près de 25% du prix du service. L'association a passé 365 appels, depuis des postes fixes et mobiles, aux quatre grands prestataires qui occuperaient 90% du marché (118 000, 118 218, 118 712 et 118 008). Le résultat est sans équivoque : là où le 12 facturait le service 90 centimes d'euros, les nouveaux acteurs atteignent au minimum 1,12€, voire beaucoup plus lorsqu'il s'agit d'un appel depuis un mobile avec mise en relation. L'UFC-Que choisir cite ainsi un test depuis un mobile SFR où la note grimpe à 6,15 € (après renseignements, mise en relation et conversation de 5 minutes). « A l'opacité des prix la plus totale sur le service de base, les opérateurs 118 ajoutent des pièges tarifaires absolument invisibles sur les services associés », commente l'association. Pourtant, elle rappelle dans son communiqué que, lors de l'ouverture du marché lucratif des renseignements téléphoniques, les opérateurs avaient assuré que les prix n'augmenteraient pas ou peu. En réaction, l'UFC-Que choisir appelle l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) à « faire le ménage » et conseille aux consommateurs de se tourner vers l'ancien 12, le discret 118 711, dont les pratiques tarifaires sont assez claires : 90 centimes d'euros le renseignement et de 15 centimes d'euros la mise en relation. Autre solution, ne demander que le numéro en refusant la mise en relation.