Les pouvoirs publics vont aider au déploiement de la fibre
A l'occasion de la réunion du Crip (Comité des Réseaux d'Initiative Publique) qui rassemble opérateurs, collectivités territoriales et institutions concernées par l'aménagement numérique du territoire, Patrick Devedjian a plaidé pour le déploiement rapide de la fibre. « L'idée que les besoins en débit des particuliers plafonneraient à 1 mégabit par seconde est fausse. L'idée que seules certaines entreprises de pointe justifient des besoins de 100 mégabits par seconde l'est tout autant », a estimé le ministre délégué à l'Industrie en rappelant que 30% des blogs actifs dans le monde étaient français et que « la diversification accélérée des usages appellera nécessitera plusieurs dizaines de mégabits par seconde, ce que seule permet aujourd'hui la fibre ». Evoquant le coût d'un déploiement au niveau national, le ministre a affirmé que celui-ci « représenterait un investissement total de plusieurs dizaines de milliards d'euros, étalé sur plus de 10 ans », avant d'ajouter : « Il est peu probable qu'un seul opérateur puisse envisager dans des délais raisonnables l'équipement de l'ensemble de notre territoire ». Le génie civil et les infrastructures occupant une place prépondérante dans ces coûts, il a rappelé que les pouvoirs publics avaient un rôle décisif à jouer aussi bien au niveau national qu'au niveau local. L'attentisme, le « laisser-faire », que certains appellent le « regulatory holiday», prôné au nom de la promotion de l'investissement » risquant selon lui de recréer des petits monopoles locaux « difficilement accessibles aux opérateurs concurrents ». Il a toutefois précisé « qu'initiative publique ne voulait pas dire financement à 100% public et qu'il fallait au contraire accorder une part minimale de la subvention dans le coût total du projet ». Fin 2006, 45 projets de réseaux (toutes technologies confondues) initiés par les collectivités locales et couvrant chacun plus de 60 000 habitants étaient engagés, ce qui représente un investissement de plus d'un milliard d'€,tandis que 35 nouveaux déploiements étaient à l'étude.