Les organismes d'aide aux entreprises innovantes ciblent l'international
Lors du forum sur la croissance organisé le 6 juillet à Paris, les organismes publics d'aide au développement sont intervenus pour présenter les offres à destination des sociétés innovantes. Ils ciblent l'internationalisation de ces entreprises.
L'internationalisation est signe de croissance et de performance. C'est pourquoi le forum de la croissance organisé le 6 juillet à Paris a mis le focus sur les entreprises innovantes qui s'exportent à l'étranger. Michel Jonquères, Président du groupe Inter CRCI (Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie) d'Ile-de-France est convaincu que toute entreprise innovante présente à l'international est dans le cercle vertueux de la croissance, de la création d'emplois, de l'amélioration des compétences et de l'accroissement de l'innovation. Il justifie ce principe par le fait qu'une entreprise internationale crée davantage de valeur qu'une entreprise nationale. L'internationalisation est un moteur puissant.
Or, il est loin d'être facile pour une PME de dégager les moyens financiers nécessaires à un tel projet. C'est là que sont censés intervenir les organismes publics à l'exemple des Chambres de Commerce, d'UbiFrance ou des organismes publics de financement tels que la Coface ou Oséo. « De nombreuses entreprises ne savent pas qu'elles peuvent faire de l'international. Aussi nous les démarchons et nous leur proposons notre aide » s'exclame Michel Jonquères.
Mais obtenir un accord de financement peut s'avérer être un parcours du combattant pour les chefs d'entreprise. Ne serait-ce que le fait de savoir si le projet est bien une activité « innovante » risque de constituer une difficulté. Ce terme ne semble pas avoir de définition légale. De plus, comme l'ont précisé les intervenants à la table ronde suite à une réaction plutôt agressive de la part ...
Photo de la table ronde (de gauche à droite) : Gonzague de Fromont, Directeur Régional procédure publique de la Coface, Charlotte Louys, Déléguée IDF UbiFrance, Michel Jonquères, Président du groupe Inter CRCI IDF, Elisabeth Rochas, Directrice régionale IDF UbiFrance et Richard Gomes, Chef du département NTIC UbiFrance
... d'une personne du public, « tous les chefs d'entreprise croient en leur projet, or, ils ne sont pas tous viables ». Enfin, les entrepreneurs doivent se préparer à l'éventualité d'un refus, car même si le projet de l'entreprise s'avère innovant, ces organismes ne peuvent financer toutes les demandes.
Pour mieux informer les PME, ces organismes organisent régulièrement des salons et des journées portes ouvertes sur le thème de l'international, à la fois pour sensibiliser les entreprises et pour leur apporter des conseils.
Une fois l'entreprise installée à l'étranger, elle pourra continuer de s'appuyer sur des ressources françaises. Charlotte Louys, déléguée Ile-de-France d'UbiFrance insiste notamment sur les outils de ressources humaines tels que les VIE (Volontariat International en Entreprise) qui permettent aux entreprises françaises basées à l'étranger d'attirer des talents français à faible coût. « Nous gérons toutes les procédures liées au recrutement du VIE et actuellement nous avons plus de 50 000 curriculum vitae » précise-t-elle. Elle ajoute qu'en parallèle, UbiFrance délivre deux aides financières dans les démarches à l'export : le Sidex et l'Innovex, la seconde étant destinée aux entreprises innovantes.
Les sociétés envisageant d'étendre leur activité à l'international, peuvent également faire une demande de prêt à l'export chez Oséo ou d'assurance prospection. Sur ce point, Gonzague de Fromont, directeur Régional de la procédure publique chez la Coface, précise que « la prospection a un coût, et nous les aidons dans cette démarche ». Tous les secteurs d'activité sont éligibles et toutes les entreprises peuvent soumettre des dossiers, à la seule condition d'avoir une activité innovante.