Les opérateurs télécoms français veulent être protégés
La Fédération Française des Télécoms, qui représente les opérateurs télécoms, à l'exception de Free qui n'est pas adhérent, a présenté devant quelques journalistes mercredi 31 octobre une étude sur l'économie des Télécoms, réalisée par Arthur D Little et Exane BNP Paribas.
Derrière l'étude, se profile une vision du marché et une demande, celle d'une approche industrielle du secteur, loin des options concurrentielles et pro consommateurs prises jusqu'alors.
Si l'on a bien compris, c'est une prise de distance par rapport au régulateur l'Arcep, (Autorité de régulation des télécoms) et une approbation des dernières orientations prises par les pouvoirs publics (comprendre le ministre du redressement productif) en faveur d'une politique de filière (observatoire des investissements par exemple).
L'étude explique que les télécoms sont le principal moteur du développement des nouvelles filières numériques et représentent une priorité pour les Français, les investisseurs et les élus.
Mais sous l'effet de pressions réglementaires et des baisses de prix, la performance des opérateurs se dégrade. Ils sont pourtant créateurs d'emplois et constituent des contributeurs de premier ordre à l'économie française en termes de chiffre d'affaires, d'impôts, de taxes et d'investissements.
Selon l'étude, la dégradation est encore plus forte en Europe que dans le reste du monde et encore plus forte en France qu'ailleurs. Trois préconisations concluent l'étude : favoriser la poursuite de l'investissement, équilibrer les conditions de la concurrence, soutenir la création de filières numériques.