Les opérateurs mobiles réclament l'appel d'urgence dans les voitures
Les opérateurs télécoms s'engagent en faveur de l'eCall, l'appel d'urgence passé depuis les véhicules en cas d'accident.
Les opérateurs de téléphonie mobile, regroupés au sein de la GSM Association, ont confirmé mercredi leur engagement en faveur des systèmes d'appel d'urgence dans les voitures. On pouvait s'y attendre puisque cela devrait draîner d'autant plus de trafic sur leurs réseaux, voire doper la vente de cartes SIM. Ils ont signé en ce sens le protocole d'accord de l'Union européenne pour mettre en oeuvre cette technologie. Cette dernière, également appelée eCall, pourrait selon Bruxelles sauver jusqu'à 2.500 vies chaque année. "Je félicite les opérateurs de téléphonie mobile d'avoir répondu aussi rapidement. En soutenant le système européen d'appel d'urgence embarqué, ils ont prouvé qu'ils avaient une conscience sociale et étaient ouverts aux applications innovantes des technologies des communications dans la vie quotidienne", a déclaré Viviane Reding, membre de la Commission européenne chargé des télécommunications. Cependant, si les opérateurs sont enthousiastes, ça coince du côté de six Etats-membres, dont la France, le Danemark, le Royaume-Uni, l'Irlande, Malte et la Lettonie. Ils n'ont toujours pas signé le protocole d'accord européen visant à déployer l'eCall à travers l'UE. Si ces pays persistent à refuser de s'engager, Bruxelles a prévenu qu'elle sera forcée de légiférer sur le sujet. En cas d'accident grave, ce système de sécurité embarqué compose automatiquement le 112, numéro d'appel d'urgence unique européen, et indique aux secours l'endroit où se trouve le véhicule accidenté. Pour l'heure, ce dispositif n'est pas obligatoire mais figure aux catalogues des options de quelques marques, comme BMW, Volvo ou encore Peugeot. Selon la Commission, la généralisation de l'e-Call permettrait de sauver jusqu'à 2.500 vies chaque année dans l'UE, et réduire de 10 à 15% la gravité des blessures.