Les narcotrafiquants enlèvent des ingénieurs pour créer un réseau télécom au Mexique
Le site d'information mexicain Animal Politico rapporte que les narcotrafiquants ont couvert presque tout le pays avec un réseau de télécommunication sophistiqué. Pour cela, ils ont enlevé 36 professionnels et techniciens ces quatre dernières années, sans demande de rançon.
« Je suis sûr que les spécialistes manquants ont été contraints de développer cette infrastructure » a déclaré Felipe González González, président du comité de sécurité du Sénat de la République, et aussi membre de la Défense nationale, entre Septembre 2006 et Août 2012.
En septembre 2011, l'armée a démantelé un réseau de télécommunications monté par le crime organisé au Texas et un dans l'État de Coahuila, tandis que la marine en a démantelé un à Veracruz, avec 13 antennes actives.
La découverte la plus importante date de presque un an après la disparition d'Alejandro Moreno Baca, le 12 Décembre 2011, quand l'armée a découvert un réseau radio clandestin au service du cartel de Los Zetas, avec des stations à Nuevo León, Tamaulipas, San Luis Potosi. Le réseau était composé de 167 antennes et 155 répéteurs. Il reliait 1450 radios, 1300 téléphones mobiles, 1350 terminaux Nextel, tous contrôlés par 70 ordinateurs.
Les antennes ont été installées sur les collines et les points hauts inaccessibles dans le nord-est du pays, dans certains cas à cinq jours de marche, et la puissance est fournie par des panneaux solaires.
Par ailleurs, à ce jour, les forces armées ont détruit des installations de télécommunications souterrains à Sonora (sept antennes et de 20 répéteurs), Chihuahua (une antenne et un répéteur) et plus récemment en Août 2012 à Veracruz (13 antennes), Tamaulipas (deux antennes et un répéteur) et sur l'autoroute Monterrey-Nuevo Laredo, celui où l'ingénieur a été enlevé Moreno Baca (où ils ont découvert une antenne de 50 mètres et un répéteur).
Au total, un total de plus de 400 antennes et de relais démantelés par les autorités.
Photo : troupes mexicaines à un point de contrôle (source Wikipedia)