Les entreprises toujours aussi mal préparées à un PRA
La reprise après sinistre informatique est un sujet qui semble connu par les entreprises. Mais de nouveaux facteurs le renouvellent, comme la concurrence exacerbée dans tous les domaines, des budgets informatiques de plus en plus étriqués, ou plus simplement l''explosion exponentielle des données.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 73% des entreprises avouent ne pas être prêtes pour la restauration après sinistre (PRA ou plan de reprise d'activité). Pourtant, la sanction est parfois lourde. La perte d'une application critique coûte environ 5 000 dollars par minute, selon l'étude « 2014 Disaster Recovery Preparedness Benchmark Survey », diffusée par Unitrends. Pour 20 % des entreprises, la facture va de 50 000 à parfois plus de cinq millions de dollars (2,1% des cas). Enfin, près de 30 % ont été privées de fonctions clés de leurs Data Center pendant plusieurs semaines. Les pannes matérielles et logicielles entrent pour moitié dans les causes de sinistres informatiques. Tout de suite après arrive l'erreur humaine (43%). La défaillance d'alimentation et les raisons climatiques se partagent le reste.
Sur le même sujetLes enjeux de sécurité freinent la consolidation des datacentersParmi les raisons évoquées pour expliquer cette impréparation, près des deux-tiers des personnes interrogées estiment que le budget alloué par l'entreprise au plan de restauration après sinistre est inadapté et insuffisant. Conséquences, les plans de reprise d'activité sont mal documentés (60%), trop peu testés (20% le font une fois par an) et parfois pas du tout (23%). Or, un système d'information se transforme en permanence, surtout depuis l'arrivée de la virtualisation. D'où l'importance de vérifier s'il est encore à jour. Mais 36 % des sondés avancent qu'ils n'ont pas le temps d'effectuer ces tests et 18 % estiment qu'ils coûtent trop cher. Près de 30% évaluent ce prix dans une fourchette de 5 000 à 50 000 dollars.
Le PRA dans le cloud
Pourtant, si la sauvegarde est une étape indispensable, le vrai but reste la restauration. «Un bon plan de reprise d'activité se mûrit en incluant site principal et site secondaire, explique Kevin Moreau, VP EMEA d'Unitrends, spécialiste du backup pour restauration. Il faut notamment déterminer le RTO c'est-à-dire le temps de restauration supportable par l'entreprise et orchestrer celle-ci. Tous les services ne peuvent être remis en service en même temps. Il est donc nécessaire d'établir une hiérarchie entre eux». L'établissement d'un PRA doit s'appuyer sur une analyse de l'environnement et les conséquences d'une défaillance prolongée de tout ou partie de l'informatique. Reste à déterminer comment s'effectuera le backup : sur des boîtiers, sur des machines virtuelles ou dans le Cloud. Unitrends propose les trois. L'entreprise a acquis récemment PHD Virtual Technologies, spécialiste du backup en environnement virtualisé VMware et Citrix.
Cette étude a été commandée par The Disaster Recovery Preparedness (DRP) Council, un groupe de travail indépendant dans le domaine des technologies de l'information qui effectue régulièrement des bancs d'essai et dont le but est d'établir un guide de meilleures pratiques pour améliorer la continuité de services la reprise après sinistre.
Pour consulter l'étude :
http://drbenchmark.org/wp-content/uploads/2014/02/ANNUAL_REPORT-DRPBenchmark_Survey_Results_2014_report.pdf