Les entreprises se voient présenter l'intérêt des mashups lors de la Web 2.0 Expo
Les applications composites ou « mashups » ont le vent en poupe. Les éditeurs se sont donné le mot pour mettre en avant les mashups - et leurs solutions d'entreprise - lors de la conférence organisée par O'Reilly à San Francisco.
La conférence d'O'Reilly consacrée au Web 2.0, se déroule en ce moment à San Francisco. Elle tourne autour des « mashups » d'entreprise. Un concept défendu tant par les éditeurs spécialisés tels Kapow, Nexaweb ou Jackbe, que par les ténors de l'architecture logicielle, comme IBM, Tibco ou Oracle. Des applications mises au point par des non-informaticiens Pour reprendre une définition communément admise, les mashups (également écrits mash-up) sont des applications composites légères, qui peuvent être mises au point par des non-informaticiens. Ces applications combinent différentes sources de données ou des services applicatifs afin de fournir un service à valeur ajoutée. Par exemple, pour la nouvelle version de son site Web, actuellement en bêta, ViaMichelin a réalisé un mashup en combinant ses services de calcul d'itinéraire et d'information trafic au service de représentation cartographique de Microsoft Virtual Earth. Cela permet de positionner une information touristique sur une carte pour les utilisateurs. Plus de 700 API de mashups identifiées De même, Information Builders propose un mashup lié, pour sa part, au service cartographique de Google. « Cela sert à développer rapidement des applications composites dotées d'indications géographiques et ne nécessitant aucune formation ou développement spécifique, indique l'éditeur. John Musser, qui maintient le catalogue en ligne de mashups ProgrammableWeb.com, est venu ... ... expliquer le concept sur la scène de la conférence Web 2.0. Il dit avoir ajouté à son catalogue 120 interfaces de programmation pour les trois premiers mois de l'année, ce qui porte le total d'API pour les mashups à plus de 700 (au 24 avril 2008, le total est de 732 API pour 2977 mashups). Selon lui, les entreprises ont quelque 18 à 24 mois de retard sur les particuliers dans l'utilisation de cette technologie. Aucune notion de qualité de service pour les mashups De fait, les entreprises ont montré des réticences face à une technologie qui recourt aux protocoles les plus simples du Web (XML, RSS, Atom.) et qui ne répond donc pas aux normes habituelles du développement d'applications transactionnelles (intégrité, sécurité, disponibilité.). Le plus souvent, les services libres d'accès ne sont assortis d'aucune garantie en termes de qualité de service ni d'aucun moyen de supervision. Les barrières sont cependant en train de tomber, pour deux raisons. Les mashups différents des transactions D'une part, les mashups rendent le plus souvent un service dé-corrélé de la notion de transaction, et ... ... peuvent donc être gérés de façon plus légère (pas trop non plus : un utilisateur mécontent du service ne reviendra pas ou ne se transformera pas en acheteur). D'autre part, les offres professionnelles se structurent. Au début du mois, IBM lançait son Mashup Center et WebSphere sMash comme une extension naturelle de son offre d'infrastructure SOA (Architecture orientée services). Des offres surgissent de toutes parts Twinsoft annonce opportunément aujourd'hui le lancement d'une nouvelle version de son Convertigo Enterprise Mashup Server, qui permet d'exposer des services à partir de l'existant, et de les combiner en applications composites. Présent à la conférence O'Reilly, Jackbe a présenté la version 2.0 de Presto, dont le rôle est de convertir des mashups en « mashlets », des composants à utiliser - comme les « portlets » - dans des portails, que ce soit sur PC ou sur mobile. Et Serena a de son côté présenté son projet de place de marché pour les mashups, Mashup Exchange. A noter tout de même, d'après une étude Forrester sur le marché du Web 2.0 publiée juste avant la conférence, que le secteur des mashups devrait peser économiquement nettement moins que celui des réseaux sociaux.