Les entreprises adeptes du SaaS
Pour 95% des entreprises déjà habituées au mode hébergé, leurs investissements dédiés au SaaS devraient augmenter considérablement ou, au pire, stagner. Reste que pour certaines applications, des entreprises ont été déçues par le SaaS et prévoient donc de revenir en arrière en optant pour un hébergement sur site.
On pourrait dire du SaaS que l'essayer c'est l'adopter. C'est en tous cas ce qui ressort d'une étude menée par Gartner sur ce modèle de mise à disposition d'applications auprès de 270 responsables informatique et métier en Amérique du Nord, en Europe et dans la zone Asie-Pacifique. Près de 72% d'entre eux ont déclaré que leurs entreprises allaient augmenter les budgets qu'elles allouent au SaaS (53% légèrement, 19% significativement). Un quart d'entre elles devrait laisser leur niveau d'investissements inchangé et 4% le baisser.
D'après l'étude, les usages les plus populaires du SaaS se font dans les domaines de la messagerie électronique, la comptabilité, l'automatisation des forces de vente, le services clientèle et la gestion des dépenses. Plus de 30% des sociétés interrogées par Gartner utilisent ce type de solutions.
Peu d'entreprise ont une politique d'évaluation du SaaS
Pour justifier l'adoption du SaaS, le panel interrogé par le cabinet d'études cite en majorité et dans l'ordre la simplicité d'intégration, un changement de stratégie d'approvisionnement et une baisse du coût total de possession (TCO). Mais sur quoi certains responsables IT et métier basent tout ou partie de leur jugement ? En effet, seul 39% des entreprises dans lesquelles ils évoluent on mis en place une politique d'évaluation du SaaS. C'est à peine plus qu'il y a un an où elles étaient 38%.
A la lumière de ces chiffres et déclarations, on pourrait croire que tout est pour le mieux dans le monde du SaaS. Et pourtant, les déçus du système existent. De fait, 16% des responsables interrogées indiquent que leurs entreprises prévoient de rapatrier sur site certaines des applications auxquelles elles accèdent jusqu'ici en mode hébergé. La plupart d'entre elles ont rencontré des problématiques d'intégration importantes entraînant une hausse du TCO.
30% d'autres entreprises montrent également des signes de préoccupation suite à leurs récents déploiements d'applications en SaaS. C'est notamment le cas pour celles basées dans la zone Asie-Pacifique où les réseaux haut débit ne sont pas facilement accessibles. D'autre enfin, sont d'avantage préoccupées par les problématiques d'intégration et de personnalisation des applications en mode SaaS.
Crédits photo D.R.