Les distributeurs de billets commencent à diffuser de la publicité
Selon l'AFP, les distributeurs de billets vont devenir des vecteurs de publicité en France. Cette fonctionnalité est développée par la société Protéron en partenariat avec le fabricant américain de distributeurs Diebold et qui équipe déjà le réseau BCP, filiale du groupe BPCE.
Depuis trois jours, le système fonctionne sur 92 distributeurs du réseau Banque BCP, banque d'origine portugaise dont la Caisse d'Epargne est devenue actionnaire majoritaire en 2006.
Lors d'un retrait sur l'une de ces machines, l'usager verra défiler un message publicitaire au moment du comptage des billets, diffusion qui n'allongera pas la durée de l'opération, a assuré Jacques Paucker, directeur général de Protéron, lors d'une conférence de presse.
S'il choisit d'imprimer un reçu de sa transaction, il recevra également, sur le ticket, un coupon avec une offre commerciale. Dans le cas de la Banque BCP, sont proposées notamment des réductions sur des billets d'avion de la compagnie TAP Portugal.
L'annonceur pourra diffuser de la publicité par le biais d'une boucle d'attente, c'est-à-dire un message diffusé en boucle entre deux utilisations du distributeur. Pour faire de la publicité ciblée, Protéron pourra identifier le type de carte, sa marque et le pays d'implantation de l'usager. Elle s'interdit, en revanche, d'utiliser toute autre donnée, notamment à caractère personnel.
Protéron a indiqué être en discussion avec la totalité des établissements disposant d'un réseau de distributeurs pour implanter cette fonctionnalité sur leurs machines. Pour peu que les négociations se concrétisent, la société souhaite élargir l'application au plus de banques et de fabricants de distributeurs possible.
Elle ambitionne de couvrir plus de 50% des machines à l'horizon 2016. La France compte environ 58 000 distributeurs de billets. S'appuyant sur des tests réalisés en conditions réelles sur deux distributeurs, Protéron assure que "les consommateurs, dans leur très grande majorité, ne sont pas hostiles à ce nouveau média", selon M. Paucker.