Les commerciaux de Surcouf refusent d'être rémunérés selon la satisfaction des clients
Le vendredi 2 avril était le deuxième jour de grève des salariés de Surcouf. Ils refusent une rémunération liée à la satisfaction des clients, synonyme selon eux d'une baisse de 10% à 30% de leurs revenus.
La grève entamée le jeudi premier avril par 179 employés de Surcouf pour une durée indéterminée s'est poursuivi ce vendredi. Le mouvement concerne cinq des huit magasins du distributeur : Bordeaux, Paris-Daumesnil, Paris-Haussman , celui du centre commercial Belle-Epine (94) et Strasbourg.
Les revendications des salariés portent sur la volonté d'Hugues Mulliez, propriétaire de Youg's qui a racheté Surcouf à la société PPR, d'appliquer le mode de rémunération variable qui existe dans ses magasins historiques. Il consiste à l'indexer sur l'indice de satisfaction des clients plutôt que sur le chiffre d'affaires réalisé.
La proposition a été refusée par plus de 90% des vendeurs de Surcouf concernés, selon Eric Scherrer, le secrétaire général de la CFTC. Car si l'on en croît les organisations syndicales de l'enseigne, le nouveau mode calcul du variable entraînerait une baisse des salaires totaux de l'ordre de 10 à 30% .
Environ 300 personnes seraient concernées par la mesure voulue par les nouveaux dirigeants de Surcouf. Beaucoup seraient prêtes à quitter l'entreprise si celle-ci propose des indemnités correctes. Or, selon le CE central de Surcouf, les 179 salariés qui sont aujourd'hui en grève font l'objet d'une procédure de licenciement économique pour avoir refusé cette modification de leur rémunération.
Photo D.R.