Les banques européennes font copain-copain avec la NSA
Selon une étude du Working Party, le réseau international interbancaire Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications) serait en totale infraction en ne respectant pas les lois Européennes destinées à protéger la vie privée des citoyens de la C.E.. Swift, estime en substance le W.P., communiquerait aux autorités américaines « trop de données concernant les transferts de fonds effectués par les citoyens des Etats Membres, avec trop peu ou pas de transparence, sans se préoccuper si ces données seront traitées conformément aux exigences de la loi Européenne ». En outre, le Département US du Trésor aurait, de manière répétée, collecté des informations sur l'identité des émetteurs et bénéficiaires de fonds sous prétexte de lutte antiterroriste. Les adjectifs qu'utilisent les enquêteurs sont sans ménagement pour les responsables du réseau Swift : Les transferts de données d'identité sont « camouflées ». L'étendue de cette fuite organisée est qualifiée de « massive et sur le long terme », effectuée « de manière confidentielle, opaque et systématique »... » Le groupe de travail du WP demande instamment à l'organisation de cesser ce transfert d'informations au profit du gouvernement US, et fustige la BCE (Banque Centrale Européenne) pour sa myopie sur les opérations en question, et son incapacité à inciter les banques à informer et prévenir leurs clients.