Les attaques contre les entreprises sont de plus en plus ciblées et rapides, selon Symantec
Vingtième édition, mais pas de redites dans le rapport annuel de Symantec sur la sécurité internet. Ce bilan de l'année 2014 mesure et analyse les nouvelles menaces pour les entreprises en France et dans le monde, en notant plusieurs exceptions françaises.
«Les entreprises sont de plus en plus ciblées, ce n'est pas nouveau, mais les attaques sont de plus en plus sophistiquées avec une multiplication des logiciels malveillants, mais aussi le développement de la cyber criminalité et plusieurs nouvelles tendances » résume Laurent Heslault, directeur des stratégies de sécurité de Symantec et Norton pour l'Europe du sud. Et de citer un exemple frappant (parmi d'autres) celui de dragonfly (libellule en français) une attaque contre une société de l'énergie qui n'est pas allé au bout, comme si l'attaquant voulait tester et ne manquerait pas de revenir.
Autre exemple d'attaque de plus en plus « performante » celle des Watering Hole Attack, sur les « points d'eau », des sites où des entreprises sont attitrées par des cybercriminels qui ont étudié leurs habitudes et leur ont préparé un point d'accueil où elles ne se méfient pas. L'infection des mises à jour logiciels, Trojanized update, est également très en vogue. Les attaquants n'hésitent pas non plus à utiliser plusieurs attaques en même temps. Celles-ci ont globalement augmenté (en France) de 8% en 2014, visant les PME (25%) et les grands comptes (+ 2 500 employés) à 41%, épargnant, sans que l'on sache pourquoi les ETI.
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Sans sombrer dans la psychose, Symantec relève aussi l'allongement des délais mis à créer et déployer des correctifs : 59 jours en 2014 contre 4 en 2013. La raison est simple, les 24 vulnérabilités zero-day (plus précisément ZETA, Zero Day Exploit Attack) découvertes l'an passé (23 en 2013, 14 en 2012). Il souligne toujours la vulnérabilité des emails, 40% d'entre eux ont une pièce jointe intégrant un exécutable malveillant, 38, % en .DOC et 22,6% en EXE.
Même les bons chiffres semblent inquiétants ! Si le nombre de sites légitimes hébergeant un programme malveillant baisse de manière importante, c'est plus le résultat de la stratégie des cyberattaquants que l'amélioration de la sécurité de sites qui l'explique. Sans surprise, les pertes de données progressent fortement. Selon l'étude, en nombre, elles augmentent de 23% en 2014, une société sur cinq en est victime, contre une sur six en 2013. Les mobiles deviennent une autre cible de choix, avec le 1er CryptoLocker sur smartphones apparu en 2014. « Les mobiles et les réseaux sociaux, sont bien le nouveau maillon faible » relève Laurent Heslault, avec les magasins d'applications.