Les applications mobiles se périment vite : l'exemple de l'évolution d'ELM Leblanc et de ses dépanneurs
La société de dépannage ELM Leblanc a entièrement repensé la solution de mobilité qui équipe ses techniciens de maintenance. Baptisée e-dépanneur-2, cette application a pris à la mi-2007 la suite de e-dépanneur-1 lancée en 2003 et qui était à bout de souffle.
Dans le domaine de la mobilité, les solutions informatiques se périment vite. C'est l'expérience qu'a vécu ELM Leblanc, spécialiste des chaudières et des chauffe-eau. En 2003, la société équipe ses 300 techniciens de maintenance de la solution e-dépanneur-1, composée d'une mallette d'outillage contenant une imprimante et un PDA. Fin 2006, il apparait qu'e-dépanneur-1 a fait son temps, ELM Leblanc décide de passer à e-dépanneur-2. La nouvelle solution entre en service à la mi-2007.« Nos techniciens se plaignaient du poids élevé de la mallette. En outre, la connectique des PDA, qui était alors usée, provoquait des bogues. Enfin, l'application s'étant enrichie, les terminaux étaient à la peine et la durée de synchronisation via le réseau téléphonique classique s'allongeait. Nous avons décidé de partir d'une feuille blanche avec deux colonnes : d'un côté ce qu'il ne fallait pas changer ; de l'autre, ce qui devait évoluer, explique Eric Payant, DSI d'ELM Leblanc. L'adoption du Edge amène à changer d'opérateur Dans la première colonne, les choix sont vite faits. ELM Leblanc restera fidèle à Windows Mobile. « Microsoft est un gage de pérennité, estime Eric Payant. L'application sera enrichie et portée sur Windows Mobile 5. Côté changements, comme pour e-dépanneur-1, les réflexions portent sur quatre points principaux. Le premier, le réseau. En 2002, au moment de l'établissement du cahier des charges, le GPRS, qui venait juste d'arriver, était jugé ... Photo : L'application sur le PDA devrait s'enrichir dans l'avenir de la saisie des notes de frais ainsi que celle, automatisée, de mesures sur les équipements de chauffage. Le PDA devrait également mettre à jour le logiciel de la Thermibox qui équipe en option les chaudières depuis 2007. ... hors de prix. D'où le choix du RTC. En 2006, Edge est déployé et les prix ont baissé. ELM Leblanc opte donc pour cette technologie, jugée plus rentable que la 3G. « Cela nous a obligé de passer de SFR à Orange, SFR ayant à l'époque décidé de faire l'impasse sur Edge. De plus, l'avantage du Edge est de supprimer la connectique entre le PDA le modem sur carte compact flash, l'un des faiblesses de e-dépanneur-1,, souligne Eric Payant. Le marché des PDA durcis a mûri Côté PDA, en 2003, les terminaux durcis avaient été écartés. « Il y avait peu de modèles et ils étaient trop chers, résume Eric Payant. D'où le choix à cette époque du modèle grand public l'Ipaq 5580, qui offrait le plus grand écran. En 2006, le marché a muri. « Les écrans des terminaux grands public se sont rapetissés : c'était gênant pour notre application. Par ailleurs, les semi-durcis, plus abordables, sont apparus. » Le choix se porte sur l'Intermec CN3 doté d'un lecteur de code à barre pour le scan des pièces détachées et d'un lecteur de carte bancaire pour les encaissements chez les clients. La synchronisation avec le serveur de l'entreprise est prise en charge par Everywan Mobility Manager, de Sparus. L'imprimante est remplacée « Il optimise la transmission et gère les microcoupures, précise Eric Payant. Le troisième point, concerne l'imprimante. Le modèle d'e-dépanneur-1 a fait son temps : elle est jugée trop lente et la qualité d'impression ...... s'est dégradée. Eric Payant opte pour une Zebra RW420 qu'il trouve rapide, d'excellente qualité et possédant une bonne autonomie. Enfin, la valise est abandonnée au profit d'un sac à dos plus commode et plus ergonomique. Le poids de l'ensemble passe de 15 ks à 7,5 kg, outillage compris. La même enveloppe budgétaire Reste le bilan financier. « E-dépanneur 1 était revenu à un million d'euros. Nous sommes restés dans la même enveloppe avec e-dépanneur 2, déclare Eric Payant. Les gains réalisés sur l'application, déjà développée, et les sacs ont couvert le surcoût des nouveau terminaux. La première solution avait été amortie en deux ans ; ELM Leblanc vise le même objectif pour celle-ci, prévue pour durer cinq ans. « Quant à l'accueil sur le terrain, il a été à la hauteur de celui de la première version, se réjouit Eric Payant.