Le WiFi pollue les cerveaux canadiens ?
IT Busineess Canada rapporte cette étonnante décision du président de l'Université de Lakehead de supprimer les réseaux WiFi de son campus tant que leur innocuité n'est pas prouvée. Cette application stricte du principe de précaution mérite d'être saluée, non pas pour son aspect technique - rien ne prouve encore que 80 mW à 2,4 GHz puisse être dangereux- mais pour son courage politique. Il y a fort à parier que le patron de Lakehead a dû, depuis, recevoir bon nombre de coups de fil, les uns sarcastiques, les autres agressifs ... Dans un pays moderne, il est parfois difficile de faire valoir le droit à la prudence, surtout si ce droit va à l'encontre de nos "geekitudes" quotidiennes. L'histoire ne dit pourtant pas non plus si ce même président a, par la même occasion, frappé d'interdit tous les émetteurs pouvant s'avérer potentiellement dangereux. Et notamment les relais GSM, les terminaux GSM, les fours micro-ondes situés dans les chambres d'étudiants ou les restaus U des environs, les "cordless phone", les transmetteurs TV privés, les télécommandes de portes de garage, les détecteurs de présence divers utilisant des cornets 12 GHz, etc. Si ce n'était le cas, la première pollution que les universitaires canadiens auraient à craindre serait davantage psychologique que physiologique.