Le WAN hybride nécessite une nouvelle approche de l'optimisation de réseau
Maintenant que le WAN a enfin évolué, il est temps de jeter un oeil à l'infrastructure qui est utilisée pour l'optimiser. L'analyse de Zeus Kerravala de Network World.
Il a été bien analysé que le réseau étendu actuel (Wide area network, WAN) et le centre de données interconnecté (data center interconnect, DCI), sont en place depuis plus de 20 ans. Que leur architecture, dont nous avons héritée et dont nous sommes familiers, a été conçue à une époque où personne n'attendait beaucoup du réseau. Lent ou rapide, peu importe. C'était l'Internet et il devait être facile à utiliser. Ni plus, ni moins. Nous comptons sur le cloud et sur la mobilité pour aller plus loin, avec une entreprise centrée sur le réseau, qui est le moteur de l'évolution vers un nouveau modèle WAN.
Maintenant que le WAN est enfin à un stade évolué, je pense qu'il est temps de jeter un oeil à l'infrastructure utilisée pour l'optimiser. La majorité de l'équipement utilisé pour optimiser le WAN est conçue pour résoudre un problème spécifique sur un réseau privé, contrôlé. Or, l'inadéquation entre l'infrastructure existante et les exigences des réseaux étendus d'aujourd'hui ont conduit aux problèmes suivants :
- Le WAN dont nous avons hérité et les DCIs sont inefficaces. Les WAN et les DCIs sont utilisés entre 30% et 40%, avec très peu d'entreprises poussant effectivement à une utilisation supérieure à 50%.
- Les WAN traditionnels supportent mal les explosions du trafic. Avec l'architecture de réseau actuel, tout peut fonctionner correctement, mais toute hausse inattendue du trafic peut dégrader les performances.
- Les techniques d'optimisation entrent souvent en collision les unes avec les autres. Au fil des ans, de nombreux appareils différents ont été développés pour améliorer les performances du réseau. Des solutions telles que l'optimisation WAN, le contrôleur de livraisons d'applications, les routeurs, les dispositifs de sécurité sont largement déployées aujourd'hui. Cependant, chacun de ces outils ne résout qu'une partie du défi de la performance du réseau. En outre, ceux-ci entrent souvent en conflit avec d'autres, créant de nouveaux problèmes WAN et DCI.
- Beaucoup de silos de gestion. Historiquement, les différents groupes produisent toutes les fonc-tions de gestion séparément, par exemple : la visibilité, la performance, le suivi, l'optimisation et l'analyse. Cela peut conduire à des temps de dépannage longs et à une planification de la capacité inefficace.
- Les réseaux peuvent être instables. Le réseau de l'entreprise, en particulier le WAN, peut être difficile à optimiser. C'est pourquoi les gestionnaires de réseau en sont toujours à peaufiner et affiner les liens WAN et DCI. Beaucoup de ces changements, cependant, sont faits alors qu'il est délicat d'essayer de résoudre un problème critique. Les changements rapides combinés avec une mauvaise documentation et les processus manuels conduisent à une grande quantité d'erreurs humaines et de temps morts.
De toute évidence, il n'y a pas aujourd'hui de solution unique à tous les malheurs d'un réseau étendu. Ce qui serait l'idéal ce serait un sur-ensemble d'accélération WAN, de QoS, de pare-feu, d'analyse et de logiciels de gestion. Cela permettrait aux ingénieurs réseau de gérer, d'optimiser et de sécuriser l'expérience de l'utilisateur sur une base par application. Mon idée, peut être uto-pique, est que cela fonctionne sur le réseau privé traditionnel, et permet d'optimiser le trafic Internet pour les services de cloud computing.
(photo : opencontrail)